Archive pour septembre 2009

Brno 1969, merci j’ai déjà dégusté !

lundi 28 septembre2009

rhone-avec-mimi-023De la Tchécoslovaquie en 1969 je gardais comme un arrière-goût de matraque, mâtiné de rangers à bouts ferrés. Le CRS tchècoslovaque n’avait pas l’humeur matinale portée sur la gaudriole. Les histoires sur le côté phallique de la matraque, on pouvait lui raconter, mais hors de portée avec un porte-voie, idéalement. Moi l’anniversaire de l’invasion russe m’était légérement passée au dessus, je voulais juste aller manger un morceau et me taper une bonne Pillsen bien fraiche. Seulement voilà j’ai croisé la manif, sorti mon appareil photo, pris quelques clichés sans intêret et surtout me suis fait choper par des flics en civil qui m’ont appris à dire :  » rhone-avec-mimi-086Je suis un jeune chevelu français qui n’a pas ses papiers sur lui et qui vit en fraude dans l’université » en morse, juste en alternant petites tappes sur la tête et grandes claques dans la gueule. Résultat des courses : maquillé à la truelle dans de  jolies teintes bleue-verdâtre, expulsé vers l’Autriche, interdit de séjour 5 ans. Tout ceci m’est revenu en un éclair rien qu’en entendant le bel accent slave d’Andréa CALEK. Lui, son voyage, sa destinée, c’est une rencontre féminine. Nice d’abord et puis maintenant Valvignières. Et là autre rencontre, mais cette fois moins guidée par les phéromones, Gérald OUSTRIC du Domaine du Mazel. rhone-avec-mimi-011Quelques vignes en fermage, un morceau de garage loué, beaucoup d’envie et vous avez les premiers « vins de hangar ». C’est à La Petite Chaumière d’Alba la Romaine (04 75 53 40 50) que nous avons pu déguster Châtons de Garde et Babiole, deux de ses cuvées. La carte des vins concoctée par l’ami Gérald régalera à prix trés doux les amateurs. Pour les Flagellants d’entre vous qui préfèrent Gastronomie et Sauna, réclamez une table en terrasse. Les dalles de pierre vous renverront toute la chaleur emmagasinée pendant la matinée et vous aurez la sensation d’expier vos pêchés en mangeant sur le balcon de l’Enfer. J’ai testé avec Gérald, Andréas et Mimi pour compagnons. Mimi en diablotin ? Etrange vision qui m’indique qu’une période d’abstinence totale serait parfaitement tolérée par mon pauvre organisme fatigué.rhone-avec-mimi-0081

Vertige insondable de l’ignorance

samedi 19 septembre2009

vacances-2009-170Se pourrait-il que les capacités digestives des vignerons soient assujetties à l’origine des dits vignerons ? Telle est la question. On a vu par le passé des rocs insulaires rendre à la portière ce qui appartenait à la mer. Alors que pendant ce temps un chétif poupon de Fronsac engloutissait toute une marmite de la même recette italienne, sans sourciller aucunement, le sourire au lèvres. Le merlot aurait-il des pouvoirs que n’aurait pas le niellucciu ? S’il y a dans l’assistance une personne susceptible de résoudre cette énigme nous lui ouvrirons en grand les pages de cet immense livre que nous avons ouvert pour vous : Le Glougbook, l’Encyclopédie du Boire

Déglustés pour vous

dimanche 13 septembre2009

roses-de-lete

Il n’est pas trop tard pour applaudir deux rosés qui nous ont extasiés

cet été, alors qu’ils n’ont rien à voir avec le prototype du rosé sudiste,

et même pas grand chose à voir l’un avec l’autre.

A ma gauche, le Tavel d’Eric Pfifferling,

dont la couleur, déjà, ne joue pas dans la même palette

que le maquilleur de raisins de base,

un rose foncé trouble et troublant venu de nulle part

qui vous allume déjà les papilles à l’avance

avant de les mettre en joie par sa fraîcheur de raisin croquant et pulpeux.

A ma droite, les vignes métissées de Marjorie Gallet

n’ont de rosé que l’état civil qui les inclut de force

dans l’appellation Côtes du Roussillon rosé

alors qu’il faut un oeil attentif pour distinguer

une subtile nuance rosâtre, ce vin étant le résultat

du pressurage direct de 15 cépages blancs, gris et noirs,

provenant d’une même parcelle centenaire

et vinifiés ensemble. Il faudrait plus le considérer

comme un vin blanc,

un grand vin complexe qui, heu…

bon, je ne suis pas Sylvie Augereau,

moi, but I do my best.

heureusement qu’il faisait beau……..

vendredi 11 septembre2009

De toute évidence ce type en instance de mutation pour que du plaisir !La Réunion avait vu et revu « Nous irons tous au paradis » et plus particulièrement la scène de l’arnaque avec la maison de campagne à pas cher, située en bout de piste d’ aéroport et proposée aux quatre kopins à vil prix un jour de grève. Eh bien nous aussi nous étions quatre et nous aussi nous avons plongé sur la bonne affaire un jour exceptionnel. Mer d’huile totale, démarrage au quart de tour, le paqueboite à la coque en plastique massif nous porta jusqu’aux Iles de Lérins sans rechigner. Il faisait trés beau. Marché conclu, à 1500€ la portion de rafiot nous accédions au statut de commandant de bord pour quelques bouchées de caviargalinette-071. Sauf que la mer est rarement d’huile; qu’une heure pour faire quelques malheureux kms et atteindre la seule destination exotique est lassant; que mon système olfactif n’est pas équipé de filtre à gazouale, qu’il est particulièrement énervant, lorsque tout le cheval du monstrueux moteur est lancé, d’être dépassé par des mômes en bouée; que l’achat d’une batterie neuve pour chaque sortie en mer devient rapidement ruineux. Malgré tout il y avait un bon côté, c’était lorsque nous partions tôt le matin; enfin dés que nous étions au complet; armés d’un solide casse-croûte nous nous dirigions vers notre unique galinette-078destination favorite. Là nous dressions la table sur le cache-moteur et  « action! ». Traditionnellement la messe se disait en blanc. Tous sont venus nous désaltérer, de la Corse à la Loire en passant par l’Alsace, mais pas la Lorraine. De belles rillettes, un joli pâté, un couteau qui coupe, une virole qui tirebouchonne à point, un bon pain, c’était bien. D’autant que nous revenions sans surpoids dés lors que la mer l’exigeait, une légère brise et illico nous expulsions les excés par dessus bord. M’enfin je me suis rapidement rendu compte que plus que la mer c’était l’appel du « boire un coup avec les copains » qui me plaisait dans cette odyssée maritime. Donc comme le prévoyait le réglement je me suis retiré de l’association en refilant gracieusement mes parts à un ami qui ne l’est plus. Il m’arrive aux oreilles quelque écho de loin en loin de cette fameuse « Galinette », ah oui en plus le nom, j’avais oublié; j’ai calculé que depuis ce temps il m’est moins coûteux d’alimenter ma cave que d’avoir maintenu ma participation aux frais qui sont à ce point énormes qu’ils ont été soupçonnés par leurs compagnes d’entretenir une double vie.

Truffes

lundi 7 septembre2009

chien-de-degustation-a-lav1Pour la rentrée, GLOUGUEULE continue à mettre l’accent sur l’action humanitaire.

Ayez une pensée pour tous ceux qui, dans les dégustations à l’aveugle,

« ne voient pas bien ce que ça pourrait être »,

qui confondent un pinot du Loir-et-Cher avec une grenache

du Roussillon, qui se prennent les pieds dans les appellations.

Offrez-leur une chance de retrouver « le flair que je n’ai jamais eu »,

parrainez un chien de dégustation à l’aveugle!

Leçon de markeutinge

mercredi 2 septembre2009

corbineau-au-marche-de-cunaultDe ses cours de vente, Patrick CORBINEAU a bien retenu que pour réussir, en premier lieu était le parking, ainsi qu’en deux et trois. C’est pourquoi sur le Marché de Cunault, proche Saumur, ce dimanche d’août il s’est installé SUR le parking, just’en face du bistrot. Du chaubise il a appris qu’il faut savoir se faire désirer, aimer, laisser la pression monter, jouer de ses charmes, susciter l’image obsessionnelle qui amènera le public à crier ton nom de toutes ses forces : « Patriiiiiiiick ! » Arrivé à 11h30, il est allé rincer ses verres en face, s’est confectionné une roulée, a réglé le parasol, toisé l’assistance afin d’en déceler le potentiel. Il était un peu tard pour faire la balance, mais l’homme a du métier  et la dégustationle-bureau-de-patrick-corbineau pouvait commencer. Les premiers rangs ont rapidement été occupés par des fans en transe qui braillaient en coeur « Patriiiick du 2002! du 2002! » corbineau-au-1989De plus sages s’étaient installés à l’ombre et dégustaient en alternance rouges 2002, 2006 et chenin 2007. Ne pouvant porter que trois cartons sous chaque bras le stock fut rapidement écoulé. Le soleil était encore haut, il nous autorisait une visite de cave. Direction Candes Saint-Martin. De 34° à 14°avec un palier à 24° au niveau du bureau, dans la cour semi-enterrée. Son planning du jour étant extrêmement chargé Nicole, son garde du corps, nous signifia que nous ne pourrions déguster que jusqu’à 8h……….du soir et pas du lendemain matin comme il semblerait que cela soit parfois le cas.  A 20h précises nous quittions les lieux avec rendez vous le lendemain pour manger et déguster un Chinon 1989, bouteille datant de CORBINEAU père. Le vin était puissant, suave, des arômes surmûris de fruits à noyaux, la couleur intense malgré ses vingt ans, de la gourmandise, une sensation légère de sucrosité. C’était trés bon ! Damned ! Me voilà pris au piège. J’aime de plus en plus le cabernet franc et ça c’est de la faute à des gars comme ALLIET, BRETON, CORBINEAU, REAU et consorts.                     Alors là je vous dis bravo les gars !  levures-indigenes