Sometimes I feel like a motherless child.

C’est le rouge aux joues et la honte au front, tel le père du Petit Poucet, que je me rends tard le soir au container de mon quartier. Et pourtant je ne devrais pas culpabiliser car tout ça c’est un peu pour la fin de mon avenir. Si plus tard j’ai un meilleur cancer ce sera grâce au verre fourni durant toute ma carrière qui aura permis à la recherche de progresser et donc de m’assurer une fin de vie plus agréable.

« Je bois bien pour mourir mieux » tel est mon adage.

Malgré ça je ne me résous que difficilement à la séparation. Je les range dans un placard et attends qu’elles soient suffisamment nombreuses pour les évacuer. Durant le trajet je leur parle car des bouteilles stressées fournissent une mauvaise matière première et se réincarnent en verres qui échappent.

Et un verre qui casse est un mauvais présage, souvent annonciateur de visite impromptue de belle-mère ou de projet de vacances incontournables dans le

Maine et Loire.

Gasp !

2 réponses à “Sometimes I feel like a motherless child.”

  1. sylvie Augereau écrit :

    Astuce de ménagère :
    moi, je les enveloppe dans du plastique à bulle pour que les voisins ne puissent pas les compter au bruit…
    C’est moins écologique mais c’est mieux pour ma réputation.
    PS : tu sais ce qu’il te dit le Maine et Loire?

  2. olif écrit :

    Faire le trajet jusqu’à la benne à verre, une fois par semaine, avec un gros carton bien rempli de toutes les bouteilles de la semaine, permet de les boire une deuxième fois par la pensée et de se remémorer parfois (souvent) de bien beaux souvenirs. Une tâche ménagère que je ne délèguerais à personne pour rien au monde!

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