La croisi̬re se murge РPart 1

De la terrasse des Arena, on ne voit que ça : comme le goulot d’une bouteille qui s’avance dans le maquis. Un truc de fou, comme dirait Jean-Baptiste, un truc de malade. Conquis à coups de pioche et de pelleteuse en 2005 sur le calcaire de Patrimonio, les Hauts de Carco, un hectare planté en vermentinu et bianco gentile, a donné son premier millésime en 2008. C’est pour boire ce vin en ayant cette parcelle sous les yeux que GLOUGUEULE a missionné début juin un voyage d’étude en Corse comprenant une équipe scientifique de haut vol : outre les 2 cerveaux de GLOUGUEULE, nous nous sommes adjoint un spécialiste des affaires maritimes, Mimi, neveu honni du Cdt COUSTEAU, (chacun reprochant à l’autre la nature de l’élément liquide dans lequel il passait le plus clair de son temps) et le grand globe-roteur méditerranéen Jacques Ferrandez, accompagné de son frère Pascal manifestement téléguidé par le FBI (il habite les States, porte en permanence d’épaisses lunettes fumées, tente de cacher dans les recoins les plus intimes un micro espion datant, vu sa taille, du temps de la guerre froide). Un commando de 5 hommes unis et soudés, une version post-moderno-glougueulesque d’Agence Tous Risques.

Pas de round d’observation : arrivés à l’heure du thé, nous sommes accueillis par Antoine et Marie sur cette fameuse terrasse qui sera jusqu’à la nuit une scène où défilent à tour de rôles clients, amis, journalistes et les petites mains qui, tôt le matin, vont ébourgeonner. (Non! Non! pas de commentaires!) En fait de darjeeling, nous avons droit à une dégustation des 3 grandes cuvées de blanc du domaine : Carco, Hauts de Carco et Grotte di Sole. Antoine a oublié le crachoir.

En professionnels consciencieux nous décidons pour l’occasion d’appliquer le protocole dit de la « Dégustation Terminus ». Les vins étant goûtés « à l’aveugle » à plusieurs reprises, avec et sans commentaires, dans le verre de l’autre, en mangeant, sous la nuit étoilée vers 2 h du matin et surtout, vers la fin, « En dépit du bon sens ». Cette technique pointue, à la limite de la sophistication, permet grâce à son synthétisme radical de mettre en avant les qualités fondamentales des vins en posant LA question :  » Est-ce qu’après Tu Peux R’Boire ? » Eh bien! Aucun doute comme vous pourrez le constater dans le deuxième épisode de « La Croisière se murge »

2 réponses à “La croisière se murge – Part 1”

  1. Emeline écrit :

    j’attends avec impatience l’épisode 2…..

  2. Antoine MANTZER écrit :

    Et moi j’adore ce nom d’article…tout un programme…j’adore !

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