Archive pour février 2012

Quand Reix attaque………..

dimanche 26 février2012

Hasard du calendrier, récemment Total et Glougueule annonçaient le même jour leur résultat 2011. Une grosse dizaine de milliards d’euros pour notre ami Trist’oeuf de Marjorie, Glougueule, quant à lui reste muet, s’interdisant de dévoiler ses bénéfices. Leader mondial du ticheurte vraiment très très drôle, notre mentalité de tueurs nous pousse à ne laisser aucun espoir à la concurrence, donc silence. Juste un renseignement pour vous donner un ordre d’idée de l’ampleur du phénomène Glougueule : Jacques Ferrandez a convoqué le charcutier niçois Pons, gardien de la tradition pied-noir et lui a fait prendre les mesures de son atelier afin qu’il le décorât de chapelets de boutifar et soubressade. Hervé Baru a changé le saphir de son Teppaz et s’est offert deux boites de gomina. Lefred-Thouron et Lindingre, arrivés en cours d’année ont, quant à eux, indiqué d’ores et déjà qu’ils reprendraient la même chose.

Envisager le marché d’après-demain, voilà notre devise. C’est pourquoi avec Michel Tolmer, spécialiste maison de la finance sur le long terme nous avons lancé une grande campagne de recrutement, objectif numéro un : Philippe Vuillemin. Chanel, il y a quelques années, s’était adjoint la collaboration de Vanessa Paradis, considérant le supplément d’âme que cet artiste apporterait à la déjà célébrissime société. Même réflexion, même démarche, même espoir. Qui mieux que Philippe Vuillemin pourrait à l’heure actuelle représenter Glougueule à l’international? Rendez-vous fut donc pris au Jeu de Quilles de Benoit Reix pour un petit-déjeuner de travail. Les négociations s’ouvrirent sur un Beaujolais blanc 2009 de Philippe Valette accompagné de lamelles de parmesan à différents stades d’affinage. Une fois à table, juste sous le comptoir afin de rester à portée de main du patron et surtout dans la zone de test, nous avons discuté des grands principes de notre future collaboration avec Les Florines de Jean-François Ganevat sur un velouté de châtaignes, pour le contrat type zone France un Morgon 2009 de Guy Breton avec quelque chose de très très bon aussi. Quant à l’international, Benoit nous a cloué la langue avec une fricassée de ris de veau, petits légumes et truffes arrosée par une Pinoterie 2010 du Domaine Prieuré-Roch. En fin de séance Benoit, Guillaume et Julien se sont assis à notre table afin de formaliser les résultats obtenus au cours de cette séance de travail acharnée. Leur aide nous fut précieuse. Au moment de nous séparer, Philippe nous a confié qu’il avait mangé là son plus meilleur petit-déjeuner.

Le Jeu de Quilles Р45 Rue Boulard _ 75014 Paris РT̩l : 01 53 90 76 22

Ayatollahs

lundi 20 février2012

Un coup de Bistral.

mardi 14 février2012

Par ces temps de grands froids nous étions mon camarade Tolmer et moi-même en quête d’un lieu parisien accueillant et sincère. Un peu de chaleur humaine, une cuisine généreuse, un bon coup à boire et nous serions les plus heureux des hommes. Nous nous sommes ainsi retrouvés Rue Lemercier chez Alex, patron du Bistral dont seule l’enseigne se conjugue au singulier pour le reste envisagez le pluriel. Le hasard est parfois taquin qui avait fait venir à la même heure Arnaud Bradol des Fines Gueules. Stratégiquement cette configuration de départ laissait entrevoir beaucoup de possibilités, tout restait envisageable et ce, jusqu’au dernier moment, juste avant l’extrême-onction. Avec l’âge je sais que je devrais m’assagir, devenir raisonnable mais lorsque j’ai vu cette poêlée de crevettes grises noyées dans le beurre avec quelques brins de persil hachés pour tout linceul, mon côté normand est revenu au galop. Bientôt quarante ans d’exil volontaire au soleil, j’ai adopté la civilisation de l’olive et avec, tous les jeux qui tournent autour mais là, l’appel était trop fort. J’ai repiqué immédiatement, une intraveineuse, décharge fulgurante d’un cholestérol de première qualité, du Bordier pur. Non coupé, pour une reprise le risque était grand mais la structure anti-adhésive de mes artères à base de saindoux a résisté. Les yeux vitreux et le sourire béat nous en avons repris une deuxième et puis une troisième. Après quinze ans d’abstinence il ne me restait plus qu’à reprendre le tabac pour emprunter le raccourci qui me permettrait de ne pas avoir à attendre mes 60 ans révolus pour partir en retraite. Une douce quiétude m’envahissait, ne manquaient qu’un feu de cheminée et quelques poutres apparentes pour me transporter cinquante ans plus tôt dans la ferme de mes grands-parents au fin fond du Calvados. Alex, homme généreux exauça mes deux vÅ“ux, palliant le feu de bois par un combustible moins solide mais tout aussi efficace, alimentant notre chaudière régulièrement de superbes bûches. Quant aux poutres apparentes la livraison se fit en fin du repas. Un convoi exceptionnel, un modèle flamboyant gainé de rouge, une super-structure digne d’encaisser des contraintes extrêmes, du biton armé de premier choix. Visiblement un homme de savoir, ce qui ne nous étonna en rien, Alex ayant toujours su choisir ses fournisseurs au sommet de leur art. Vers 18h nous dûmes les quitter à regret pour affronter la froidure et les embruns de comptoir qui nous attendaient à la Quincave.

Le Bistral  –  82 Rue Lemercier  –  75017 Paris  –  Tel : 01 44 85 91 99

Forza Italia

mercredi 8 février2012

Il y a encore peu, mon enveloppe charnelle fêtait son demi-siècle. A l’occasion de cet évènement exceptionnel, les membres de  mon club de fanatiques s’étaient cotisés pour nous offrir, à ma promise et moi-même, un magnifique voyage en Italie avec visites des principales cités marquantes de notre civilisation : Rome, Venise, Florence, Naples, …. Le jour anniversaire parvenu, au vu de la somme réunie, j’ai compris qu’il nous faudrait être raisonnables et recadrer le cÅ“ur de cible, en gros c’était deux jours dans un lieu tout proche, ou trois mais vraiment pas très loin. Après de savants calculs, nous avons jeté notre dévolu sur Alba et sa région, sachant que si nous avions de quoi y parvenir, nous n’aurions de la truffe blanche que l’odeur. L’ami Labarde de la Part des Anges nous avait recommandé quelques adresses dont celle de Guiseppe Rinaldi à Barolo. Rendez-vous pris à 11h, nous y étions à l’heure précise. Très jolie maison dominant le cirque des vignes, nous nous sommes installés sur un muret au soleil en l’attendant. Le temps passant je remarquai dans celles-ci un chenillard avec à son volant un personnage qui aurait pu être « Beppe Rinaldi ». Car mon insolent pouvoir de déduction m’avait amené à cette conclusion que le vigneron, qui travaillait à deux pas de cette maison sur une vigne dont un chemin en bout de rang menait directement à celle-ci, pouvait très bien en être le propriétaire ou tout du moins avoir quelque chose à voir avec cette demeure. Futé! Non?

Effectivement une demi-heure plus tard, l’homme au chenillard arrivait avec aux lèvres cette méchante moue du type dont la préoccupation du moment n’est pas de faire goûter à deux touristes français en mal d’authentique. Le début de la dégustation s’effectua au pas de course avec des commentaires limités au strict minimum, jusqu’à ce que nous parvenions à la salle de dégustation où, sur une vieille planche brinquebalante, trônaient une collection de bouteilles vides parmi lesquelles je reconnaissais bon nombre de vignerons amis. C’est au moment précis où je lui énumérais cette liste de noms que nous vîmes apparaitre pour la première fois un sourire sur son visage.

Là se situait le sésame. A partir de cet instant la visite a basculé vers « les amis de mes amis…. » Du coup nous avons tout gouté, et au moment de partir, dans le carton il glissa un vieux millésime de Barolo. Et c’est samedi dernier à l’occasion d’un repas avec des amis qui parlaient de l’Italie qu’il me vint l’idée d’ouvrir une bouteille de Barbera d’Alba 2001. Voilà une bouteille magnifique qui nous a subjugués par son équilibre, alliant une belle puissance à un fruit exceptionnel. Elle était déjà vide que nous en parlions encore.

Ah, au fait si vous vous rendez chez Mr Rinaldi Guiseppe de Barolo, souvenez-vous que les noms des vignerons à énumérer ont pour initiales : M.R. – M.L. – A.A. – D.H. – J.F. – J.P.T. – et bien d’autres………

Mimi, Fifi et Glouglou – Une bombe

mercredi 1 février2012