Une pensée charitable.

En revenant du fond du jardin où je suis allé, au péril de ma vie, cueillir sur l’arbre quelques poignées de cerises, j’ai soudainement eu à votre attention une pensée chrétienne. La petite brise fraiche du matin, le soleil encore sage, l’univers sonore occupé par le chant des merles, la perspective de cette journée identique à la précédente, toute faite de repos et de pensées philosophiques plus profondes les unes que les autres, sincèrement,  pourquoi tant d’injustice me suis-je dit? Alors pour vous apporter un peu de douceur, remerciez ma fiancée insulaire,  je m’en vais vous donner la recette de ce qui a été mon petit bonheur du goûter de la veille. Prenez 100gr de farine de châtaigne que vous tamisez puis ajoutez 100gr de farine de blé, mélangez, ajoutez 125gr de beurre que vous aurez fait fondre, malaxez en y incorporant 50gr de sucre, une pincée de sel, deux passages de cannelle, un de gingembre et un soupçon de noix de muscade.

Tarte aux cerises de mon Groupe à moi.

Tarte aux cerises de mon Groupe à moi.

Laissez reposer un bon 1/4 d’heure au congélateur ou une heure au réfrigérateur. Allumez le four à 180°, puis faites 6 parts que vous allez tabasser et transformer en 6 galettes rondes de 15cm de diamètre posées sur un feuille de papier de cuisson. Au centre de chacune d’elle vous disposez 7 cerises avec leurs noyaux, vous rabattez la pâte grossièrement tout autour en essayant si possible de lui conserver un côté étanche. Saupoudrez de sucre et au four 30mn à 180°. Surveillez, préférez une cuisson excessive à la limite du carbonisé. Vous aurez, bien sûr, eu la sagesse de prévoir 2 tartes par personne. Question liquide, le choix est vaste, de la Guigne de l’ami Cazottes, pour les purs et durs, en passant par un Cerdon ou le délicieux « Pète la soif » du gang Thévenet et pourquoi pas un cidre. Enfin, je crois que vous saurez vous laisser guider par vos papilles. Vraiment je vieillis, voilà que la carte météo du jour me porte à la compassion, la pitié, c’est misère, je me décrépis de l’intérieur, me laisse envahir par des sentiments bien peu épiciers. Je programme sans le savoir mon prochain cauchemar, ma vision ultime, une pancarte immense « SPAR t’accuse! » en lettres de feu.

Une réponse à “Une pensée charitable.”

  1. POYMIRO écrit :

    J’ai la guigne de l’ami Cazottes, le beurre, les faines, le temps… Je cours au cerisier !
    MP

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