Archive pour mai 2016
mardi 31 mai2016
Tout en Bulles – Substance – Marguerite – Carco – MĂ©mĂ© – Dilettante – Oncle LĂ©on – Isidore – Vin d’Autan. Les quilles dĂ©filent rapidement sur un fond bucolique en plan large – Richard Wagner et ses vierges guerrières occupent tout l’espace sonore – LĂ©ger travelling arrière – ralenti sur un magnum de MĂ©mĂ© 2000.
La stabilité verticale de l’image n’est pas exempte de reproche, mais bon, on se doute de la provenance amateur de la source.
Cela repart : Ultime – Comeyre – Pète la Soif – Vin de MĂ©ditation – Cornaline – Les Laquets – CĂ´te du Py.
Une sélection drastique pour un casting de rêve.
Ça sent le long mĂ©trage – la machine s’emballe – la nettetĂ© en pâtit – l’arrière-plan quitte le bleu azurĂ©en pour basculer sur un vert gazon – Apparition dans le champ, juste en haut d’un arc de cercle qui vient masquer l’image et se dĂ©forme pour envahir le cadre – Obturation totale sur un noir intense et silencieux – quelques secondes sans Ă©mission – les Walkyries se sont tues – et cet avertissement : « Suite Ă un arrĂŞt momentanĂ© d’une catĂ©gorie de notre personnel, je ne peux assurer correctement la continuitĂ© de mon Ă©mission. Je vous prions de excuser moi ». Arrivent en arrière-plan sonore les tambours de la Marche des EclopĂ©s – retour sur un Ă©cran figĂ©, un Ă©cran d’un rouge lumineux et gourmand, gourmand comme un beau jus de grenache bouillonnant, une promesse d’ivresse.
Cet air entêtant de Gainsbourg que Jacques a siffloté et chantonné toute la matinée aurait dû nous alerter « …et bang ! On embrasse les platanes…Et à gauche, à droite… Et à gauche, à droite. » Mais là ça a fait « Et à gauche, à droite, droite, droite… »
Heureusement intervention rapide de l’antenne locale de Pochetrons Sans Frontières.
Laurent aussi l’a senti, dès le départ, il m’a dit « P… ! L’Grofé, il envoie ! » Nous avions à peine eu le temps de caler nos fesses dans les deux voitures suiveuses que l’ami avait déjà pris le large debout sur sa moto de trial. Censé nous ouvrir la voie et évaluer les risques de rencontres inopportunes, il devait être le borgne guidant les aveugles vers la Terre Promise, là où dans un fil d’eau claire et fraiche se prélassent dans l’onde vive bouteilles et magnums de bière alors que nous pratiquons le noble art qu’est la pétanque, école de sagesse, de grâce, d’humilité et de fairplay.
Pas le temps de passer la quatrième que nous étions stoppés net par un attroupement en bord de route, deux voitures et une dizaine de personnes. Dans le lot, à part nos camarades de jeu, un couple d’étrangers avec leurs enfants et dépassant du troupeau, un casque de moto, visière en biais comme une virgule barrant le visage de notre Grofé, maquillé à la râpe. Laurent, cette fois dans l’analyse et le diagnostic, laissa tomber la synthèse « Poussée de rosacée intense et non circonscrite! ».
Un mouchoir en papier humecté de salive aseptique, un toucher délicat d’apprenti-boucher allié à une véritable envie de bien faire malgré une vision trouble, permit à Rénato de désincruster la plupart des graviers. Les derniers furent extraits du bout de cet ongle que d’ordinaire il réservait à des tâches tant auriculaires que nasales.
Pendant qu’il prodiguait les premiers soins, du coin de l’œil les touristes nous dévisageaient, dans le regard, une sorte d’ahurissement mêlé d’angoisse à peine voilé. Sans prononcer un mot, après que le père ait donné le signal du départ en fracturant du coude les côtes de sa femme, ils ont très rapidement quitté le terrain des opérations.
Huit types coiffés de calottes, chéchias et autres kippas formant par leurs exhalaisons fétides un nuage instable d’alcool, arrivant précipitamment sur les trousses d’un potentiel fugitif ou otage en fuite par ces temps de psychose islamique aigue peuvent facilement perturber le chaland.
Jacques, casque de guingois, sourire de « ravi » aux lèvres et yeux dans le lointain, nous expliqua se souvenir s’être inquiété, un peu tardivement il est vrai, du changement soudain de nature du revêtement de sol. Ce qu’il n’avait pas analysé visuellement avec son seul neurone disponible, via la selle, son arrière-train le lui avait transmis dans l’instant. Le système nerveux central hors service, celui-ci prit le contrôle des opérations. L’information fut déchiffrée et transmise au poste de garde le plus proche encore ouvert à cette heure-là . Application de la procédure d’urgence avec passage en mode recyclage interne, toute communication avec l’extérieur devenant dès cet instant impossible lui imposa pour le reste de la journée, le bassin en avant, une démarche étriquée, un peu pincée. Après une vingtaine de mètres passés à tenter de rééquilibrer désespérément la moto, la trajectoire étant définitivement corrompue et l’heure de la sieste aidant, D’Jack avait opté pour la solution sage en telle situation, se coucher, si possible dans cette herbe tendre, toute proche, si proche. Malheureusement avant d’atteindre son carré de gazon, il testa du museau le pouvoir abrasif du bitume, d’où ce maquillage façon betterave râpée.
PlutĂ´t qu’un film, la photo de la partie de boules.
Le temps de rapatrier la moto au chalet, de parfaire les pansements et nous repartions pour le terrain de boules. Depuis que nous nous retrouvons chaque année pour ce week-end « Talibans », jamais, je dis bien jamais, nous n’avons raté « La Partie de Boules ». Alors ce n’est pas une petite gamelle qui allait nous freiner, d’autant plus que la douleur nous était tout à fait supportable.
Nous ne jouions pas depuis plus de deux, trois litres que nous vîmes une ambulance de pompiers se garer en bordure du terrain de jeu. Bouteilles et verres étant exposés sur le banc, nous nous doutions bien qu’ils ne venaient pas nous informer des conséquences de la déshydratation chez les représentants du troisième âge, mais de quoi alors ? Une tournée de routine ? Non !
La pompière s’adressant à notre blessé lui demanda s’il était bien « L’Homme à la moto », auquel cas, elle souhaitait qu’il la rejoigne dans l’ambulance.
Dans la chute le genou droit avait aussi dégusté et apportait à sa démarche une touche nous faisant immanquablement penser à Boris Karloff dans Frankenstein, la Belle lui évitant le lynchage et par sa seule voix ramenant La Créature dans son univers. « Venez Monsieur! Venez ! Suivez-moi !» Seul manquait le crin-crin du violon piaillard en fond sonore.
Relâché après la visite de contrôle, Jacques réintégra son équipe afin d’y prendre sa part active dans la défaite. La dame du feu m’appela discrètement afin de me communiquer le diagnostic. Rien à signaler d’alarmant mais elle me conseilla de lui porter attention car les propos qu’il avait tenus étaient pour le moins étranges, à tel point qu’elle avait supposé un instant l’absence de port du casque.
Une fois dans le camion, après qu’il lui eut décliné son état-civil, il avait cherché un stylo et demandé où se trouvait l’album qu’elle souhaitait qu’il lui dédicaçât puis l’avait chaleureusement remerciée, subjugué qu’il était de rencontrer une admiratrice qui connut jusqu’à ses date et lieu de naissance. Il lui avait dit tout le plaisir qu’il avait à chaque fois de rencontrer son lectorat où que ce soit, qu’il était particulièrement touché, en l’occurrence que ce soit dans ce village, gardien de ses plus beaux souvenirs d’enfance.
Les démangeaisons de la cicatrisation, l’escagassant au plus haut point, ont poussé notre ami à se grafigner méthodiquement la couenne malgré l’interdiction que lui en a été faite, cette tâche blanche se développant au détriment de ce halage qui sied tant au bleu de ses yeux. Quotidiennement photographié sous le même angle il en résulte le projet d’un flipbook tiré à neuf exemplaires, autant que de participants, album souvenir de l’édition 2015 que bien des dermatologues souhaitant illustrer l’incidence de l’alcoolisme dans le monde des maladies de peau seraient prêts à s’arracher à prix d’or.
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mardi 24 mai2016
Inutile de vous faire l’article, vous connaissez tous notre professionnalisme et surtout notre dĂ©ontologie et ses critères d’exigence outranciers. DĂ©jĂ peu allergiques Ă la flatterie, il suffisait de peu pour s’offrir nos bonnes grâces, nous avons dĂ©cidĂ© d’ajouter la veulerie Ă notre palette des sentiments. C’est donc sans aucun Ă©tat d’âme, alors que je n’y suis jamais allĂ©, que je vais vous vanter les qualitĂ©s de ce charmant village du Jura qu’est Arbois.
Arbois, le village préféré des Français.
Édouard je ne le connais pas non plus, mais il n’en est pas de mĂŞme de ses chocolats et quand on parle Ă mon estomac avec autant de talent, je ne peux douter que tout ce que me raconte une telle personne, ne peut qu’ĂŞtre vrai et surtout digne d’intĂ©rĂŞt. Donc voilĂ , vous allez suivre le lien ci-dessous et vous laisser sĂ©duire par le Jura puis voter pour Arbois comme nous l’a demandĂ© si poliment Edouard Hirsinger.
http://www.france2.fr/emissions/le-village-prefere-des-francais/arbois-region-franche-comte-bourgogne_485135
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mercredi 18 mai2016
PubliĂ© dans Michel Tolmer | Aucun commentaire »
jeudi 12 mai2016
Bien avant l’annonce tant attendue de la liste ce soir par Didier Deschamps des heureux Ă©lus, Glougueule vous communique dès maintenant celle du match retour France – BrĂ©sil des 16 et 17 mai Ă Paris. Nos amis BrĂ©siliens renommĂ©s pour la qualitĂ© de leur jeu ont sĂ©lectionnĂ© Lizete Vicari, Marina Dos Santos, Marco Daniele, Eduardo Zenker et Pedro Hermeto. Ce dernier ayant dĂ©jĂ Ă©claboussĂ© de tout son talent de très chaudes fins de soirĂ©es aussi bien dans la capitale qu’en Loire. Quant aux Français, leur sĂ©lectionneur Philippe Herbert a portĂ© son dĂ©volu sur des valeurs sĂ»res de notre championnat avec Pierre Overnoy comme gardien des valeurs, Pierre Breton en dĂ©fense centrale, avec Pierrot ce n’est pas le joueur ET le ballon qui passent, c’est OU, Ă l’image de Ryan Giggs Ă qui il a empruntĂ© la coupe de cheveux.
Deux jours de folie pour les amateurs de beaux jus.
Autre dĂ©fenseur avec SĂ©bastien Bobinet sur le cĂ´tĂ© droit, certainement le seul choix contestable de l’entraineur, pour qui connait le frĂŞle sportif et piètre pongiste. EspĂ©rons que pour une fois il saura hisser son niveau de jeu. Au centre pour diriger les opĂ©rations, Marcel Richaud, n’en doutons pas il saura grâce Ă son calme apporter toute la confiance nĂ©cessaire Ă ses attaquants de pointe, les deux cĂ©lèbres flèches que les plus grands clubs nous envient, Jean Foillard et Philippe Valette qui retrouveront, Ă coup sĂ»r, sur le terrain la complicitĂ© qui les unit dans la vie. Gageons que nous avons lĂ une fière Ă©quipe, Ă ce petit bĂ©mol près Ă©voquĂ© plus haut. La partie se dĂ©roulera en deux temps. Tout d’abord le lundi 16 mai au Restaurant le Chateaubriand Ă partir de 14h et retour le lendemain 17 au Divvino Ă 12h. Vous pourrez suivre en temps rĂ©el ces deux rencontres sur notre site Ă condition d’ĂŞtre abonnĂ© bien sĂ»r.
PubliĂ© dans Philippe Quesnot | 1 commentaire »
jeudi 5 mai2016
Dernière ligne droite, derniers prĂ©paratifs, les affiches sont imprimĂ©es, les dessins de ZoĂ© sont encadrĂ©s et rangĂ©s dans deux sacs et n’attendent plus que de se pendre aux cimaises. Mimi hĂ©site encore entre ses dernières sculptures en rĂ©sine et ses « Frileuses » en bronze de quatre mètres et une tonne. Coco a sĂ©lectionnĂ© ses fauteuils, tables et chaises les plus confortables pour recevoir les sĂ©ants de Jacques Ferrandez, Michel Tolmer et votre serviteur afin que notre sĂ©ance de dĂ©dicaces se passe au mieux. Les Éditions de L’Épure et Rue de Sèvres ont prĂ©vu plusieurs camions de livres et l’immense foule de nos admirateurs devrait ĂŞtre satisfaite. Ils seront donc vingt-un vignerons Ă participer Ă notre premier Very Nice Petit Salon Glougueule ce lundi 9 mai Ă Nice dans les locaux du restaurant Mr Caramel, Ă partir de 11h.
Première édition juste avant le Festival de Cannes. Glougueule le site en avance, en avance mais sur quoi ???
Ils ne seront que vingt-un car la place nous aurait manquĂ©, nous avons dĂ» nous limiter. Il y en a tant dont nous nous rĂ©galons de leurs vins et que nous n’avons mĂŞme pas sollicitĂ©s, nous espĂ©rons qu’ils ne nous en tiendrons pas rigueur. A lundi donc.
* Les culturés du bulbe auront saisi le subtil rapprochement fait, tout en nuance, avec le mythique morceau des « Flamands Roses » : « Careful with that axe, Eugène ».
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