En ce jour de Noël, je vous conseille sans retenue l’écoute prolongée et répétitive de ce Jean-Sébastien Bach interprété par Les Basses Réunies, dirigées par Bruno Cocset. Une merveille que j’écoute en boucle depuis plusieurs semaines déjà et dont je n’arrive pas à me lasser. Cet étrange phénomène d’accoutumance musicale ne m’est arrivé que peu de fois par le passé et pour chacun d’eux j’en ai fixé l’instant par l’image du lieu où je me trouvais.
En 68, planqué sous les draps pour ne pas me faire piquer pour le pion j’écoute le Pop-Club de José Artur, le plombier de Sheffield, Joe Cocker, me met un petit coup derrière la cafetière avec “With a little help from my friends”. James Marshall Hendrix va me claquer le beignet dans la foulée puis ce sera “Portrait of a romantic” de John Surman qui m’obligera à garer ma voiture sur le bord de la route et ouvrir toutes grandes mes oreilles. Et là, voilà ce CD N° 139 édité chez Alpha, que j’emprunte un peu au pif, un vieux fan écoute automatiquement toute production de ses idoles, je pose la galette dans le bousin et m’installe bien dans l’axe, seul à la maison j’ai mis à feu moyen histoire d’en profiter. Bien m’en a pris, l’orgue d’entrée t’envahit les tripes, suivent contrebasse et alto pour un trio mélodieux et lancinant, entêtant, magique. La programmation de ce CD est judicieuse, alternant chorals, sonates et trio. Indispensable je vous dis, à mettre entre toutes les mains. Quel lien avec le vin me demanderez-vous? Et bien, très bonne question, comme le cigare voici un complément qui ne fera qu’ajouter à votre plaisir, car le génie de cette galette est bien que l’on peut boire de tout en l’écoutant. J’ai essayé les bulles, facile, les blancs se laissent entrainer dans le tourbillon, les rouges s’y retrouvent très bien à table. Mais ce que j’ai préféré, c’est alangui dans le vieux fauteuil de la terrasse, face aux rayons d’hiver, un Bolivar d’un côté et le Vin de Méditation de l’autre pour équilibrer. Instants de béatitude parfaits, personne ne bouge, j’attends le 31.
Balthazar
Cher
merci de ce conseil, je vais mettre mes oreilles en alerte, je suis un bachophone furieux. En échange je te propose, en dépit d’une orchestration un peu surannée la passion selon St Matthieu chantée par l’adorable Kathleen Ferrier.
Et tout Bach par elle
https://www.youtube.com/watch?v=FUD7OJgW4vw
Belles fêtes
Balthazar Forcalquier
Balthazar
Plutôt que bachophone…. bachophile… ou les deux…