Avec le printemps reviennent les hirondelles. Au premier coup d’œil les experts d’entre vous auront reconnu, chez nos deux spécimens, un magnifique couple d’origine africaine(les européennes sont plus menues et surtout inaptes au transport de lourdes charges). Le poids, l’envergure, le plumage rayé du mâle, les lunettes fumées de la femelle qui masque ainsi les traces des nombreux assauts subis à la sortie de l’hiver et surtout la taille de la noix de coco, de la demi-coque devrai-je dire, sont des signes qui ne trompent pas. Dans l’immensité du port de La Napoule, tels les manchots empereurs sur la banquise, elles reconnaissent leur nid à l’odeur. Seule Galinette, leur gourbi flottant, développe des vapeurs de gasoil et d’huile savamment combinées que l’on pourrait définir de persistantes. La femelle n’ayant pas toujours l’humeur à la gaudriole, il devra la jouer fine. Afin de la séduire tous les subterfuges sont bons, mais le mâle de cette variété utilise ce que les ornithologues appellent la technique du leurre. Le principe en est simple. Afin de parvenir à ses fins le mâle se doit d’offrir à la femelle un présent d’une telle beauté qu’il la fera tomber en pâmoison, lui laissant ainsi le temps de la besogner sauvagement avant qu’elle ne se rende compte de la duperie. Dans le cas présent nul besoin de se compliquer la tâche, le chemin le plus court pour parvenir au cœur de la jouvencelle passe par l’estomac. Une tranche de jambon, un bout de pain et surtout une ou deux belles bouteilles. La donzelle ne se laisse plus culbuter facilement pour un verre de Valfruité ou de Margnat Villages, madame exige en ce moment de l’Ultime 2005 mais se laissera, néanmoins basculer sur le côté pour un joli blanc frais de Loire ou un mauzac nature du gaillacois. Pour le grand jeu prévoyez de la Mémé dans un beau millésime. Si par hasard il vous restait par devers vous une bouteille de cette merveille de 1990 je suis sûr que vous pourriez lui suggérer d’inviter sa sœur.
* Rappelons qu’il faut trois couples pour valider l’arrivée du printemps. Ce qui doit faire approximativement six individus.
Jacfé
La jalousie est un vilain défaut.
Le traumatisme de la séparation avec Galinette serait risible s’il n’était sous-tendu par de pitoyabless ressorts.
Il est vrai que de telles images qui ont déjà fait le tour du monde à travers la presse pipole la mieux informée ont déjà suscité de nombreux commentaires du style “c’est ça la vraie vie” n’en déplaise aux ternisseurs de réputation mus par la frustration et le souci pathétique de salir les amis.
A ce stade, Mossieur Kéno peut se vanter de n’en plus avoir des masses parmi la gent navigatrice.
guillaume
Si de cette union naissaient quelques spécimens, j’en veux bien un dans un bocal pour montrer à mes amis (les vrais).
rené patak
ami,
une fois n’est pas coutume, notre bel esquif pleure des larmes chargées de fioul, agrippé au ponton de port inland !
l’infame de villeneuve, s’en est encore pris lachement, à notre galinette chérie, et à ses propriétaires!
c’est assez !! je propose une expédition punitive, fleurant bon le brocciu et le maquis!
le grand escogriffe aux pattes maigres doit payer!
en entrée : lui faire bouffer sa collection de lunettes de picsou
en plat de résistance: lui vider sa cave, tout en buvant ses meilleurs magnums
en dessert : saccager sa chaine hifi, et mettre le feu à sa voiture de mac albanais !
tout ceci n’est que haine et violence, mais il le mérite
signé : le copropriétaire de galinette, alias” le boucher de vizzavone”
jacfé
Ça c’est parlé.
je reconnais bien là le style fleuri et la manière musclée du désosseur du Niolo.