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Vendredi c’était la rentrée des glasses

philippe 9 septembre 2010 2 comments

Dire que la seule fois de notre vie où nous aurions pu faire se pâmer Adriana Karembeu et son mari, Jacfé et moi-même étions déguisés en mafieux pour accueillir un couple de Lorrains venus se faire lyophiliser les champignons au doux soleil de septembre sur la Riviera. Il est vrai, les pauvres, que leur contrée déjà sinistrée par l’homme, l’est aussi par Dieu et ses éléments. Enfin donc, après récupération des Baru,( car ils s’appellent Baruléa Nicole et Hervé, nos amis lorrains),  direction le Lorrain de l’étape qui dirige un des rares estaminets de Nice où il est bénéfique pour le corps et l’esprit de s’attarder à table. Solides et liquides vous y enjolivent rapidement la face.

A Nancy, ville originaire de notre couple, il nous avait été dit que le vin n’était pas une substance particulièrement prisée. Pourtant les premiers repas pris avec le mâle tendaient à nous prouver le contraire. L’homme, sous un aspect rustre de rocker primaire, avait montré quelques dispositions et même affirmé son goût pour les vins puissants du sud.  On ne pouvait pas s’attendre malgré tout à ce qu’il portât un quelconque intérêt aux subtils vins de Loire, mais bon. Véritablement conquis, il s’acheta même une cave de stockage. Quand à l’élément féminin, un après-midi sous la tonnelle m’avait convaincu de ses capacités à bien se tenir à table. De la graine de championne.

Voilà pour les personnages, maintenant le sujet du jour. Après quatre semaines passées sur les routes de France à stocker les kilos superflus, il était important de reprendre l’entraînement. Retrouver les autres membres de l’équipe, cet esprit de corps, d’appartenance à une élitre. Sans aller jusqu’à réapprendre la gamme, se ressourcer au contact des fondamentaux. Franck Caramel, notre entraîneur, avait concocté tout spécialement pour nous un programme de reprise :  monter en puissance, écouter les corps et leurs réponses aux différentes sollicitations,” Le travail d’abord la performance vient naturellement” voilà son credo.

En exclusivité “GLOUGUEULE” vous livre ce programme de vendredi dernier tiré du petit carnet secret qui ne quitte jamais Monsieur Caramel : Les Béguines de Jérôme Prévost (3 ans de cave après livraison) merveille de finesse et de fraîcheur. Toute consommation de blanc lui étant interdite par la faculté, Hervé a plongé son nez dans le cabernet franc de Pithon-Paillé, nous l’avons rejoint sur la cuvée de chenin du même duo. Ces deux bouteilles étaient présentées sous les étiquettes dessinées par François Boucq, ami de Momo et Cra-cra, célèbres clowns du Nord pour qui elles ont été élaborées.

Somptueux “Chaillots” 2000 de Thierry Allemand, à boire maintenant et sans modération. “Mémé” 2006 des amis Michèle Aubéry et son fils Maxime Laurent, que dire d’autre que “chez Gramenon tout est bon !” surtout entre autres particulièrement “La Mémé”. Ensuite,  instant détente, moment préféré des enfants : l’instant gamay. (rappelons que gamay vient du verbe anglais “to game” qui veut dire “jouer” que l’on retrouve dans l’expression bien connue dans la sphère bistrologique “gamay au verre”, qui donne par glissement et contraction “game over”, les flippers étant souvent installés à côté des tables, les pratiquants en ont rapidement adopté l’usage. Je vous livre cette information sous couvert d’être démenti par Alain Rey).

Guy Breton, dit “P’tit Max” fut à l’honneur avec ses 2009 : Morgon Vieilles Vignes et Chiroubles en magnum, puis nous sommes allés faire un tour chez Marcel Lapierre avec sa prestigieuse cuvée où le millésime est indiqué en chiffres romains, pour nous c’était “MMV”.

Une petite soif et ce fut le délicieux Tavel d’Eric Pfifferling, qui, par rapport à ses confrères n’a de rosé que le nom. Déroutant la première fois tant les arômes que l’on y trouve sont inhabituels.

Cela faisait à peine 9 heures que nous étions à table que 2 énormes côtes de boeuf vinrent atterrir dans nos assiettes suivies DU vin pour lequel je conçois aisément que l’on puise se damner : “Les Goillottes” du Domaine Prieuré-Roch. Par chance, il s’agissait d’un grand mâle de 2001. Son litre et demi de subtilité acheva de nous émouvoir. La fraîcheur de la mer parvenait sur nos frêles épaules, demain serait un autre jour.

Conclusion : Les examens ayant été réussis, nous pouvons désormais envisager sereinement le transfert du couple Baruléa. Madame se concentrera sur les blancs, monsieur marquera les rouges. L’hiver peut bien pointer son nez, nous saurons enchainer les matchs, les uns après les autres et comme dit “Coach Caramel” : “Beaucoup de volonté, de l’entraînement et le succès finira bien par arriver, enfin je crois…………!”

Merci Coach!

A signaler pour la fin du mois, la sortie aux Editions Futuropolis du prochain album de Baru : “fais sonner les basses, Bruno !”  En achetant cet album vous lui permettrez de boire mieux et plus longtemps.

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philippe

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Afin d'accéder à l'aristocratie épicière, Philippe QUESNOT, alias PQ, suivra des études de grouillot en architecture et béton armé durant environ une quatorzaine d'années entre Paris, Evreux et Nice. Se sentant mûr pour se lancer dans la carrière qu'il a toujours voulu embrasser, il décide de créer, en partenariat avec un de ses anciens collègues, un complexe épicier qui tiendra à la fois du bazar, du foutoir et surtout dans 70m². Ce n'est que sur le tard, après sa rencontre avec Sylvie AUGEREAU et Michel TOLMER qu'il participera à cette magnifique aventure qu'est GLOUGUEULE. Dans un premier temps pressenti pour le Nobel de la Paix, il lui sera préféré qui vous savez. Le consortium tentaculaire de l'industrie du rire ne lui a toujours pas pardonné sa liberté de ton, souvent sarcastique et surtout la subtile alchimie de son humour si fin et léger qu'il sait si facilement mettre en œuvre pour notre plus grand bonheur.

2 comments

  1. jacfé

    C’est “Fais péter les basses, Bruno!”
    Tontons flingueurs contre caillera, selon une formule adoubée par Baru lui-même.
    Et ça a de la gueule

  2. Fred La Quincave

    Bon, je dois dire qu’en ces pèriodes de reconduite à la frontière d’origine, cette acceptation de quelques réfugiés de l’est dans votre monde original ne peut que me rassurer sur votre avenir. Cette approche toujours trés féministe du vin demeure une marque de fabrique glougueule trés appréciée de toutes…..

    PS: Jackfé, Mimi, Toto, pq,…etc…Votre présence serait malgré tout trés appréciée Rue Bréa, par Pauline, Hélèné, Micheline, Martine, Georgette et Lulu, sans compter, Robert, Eugène, Marcel, et surtout Frédo, toujours au gnouf, qui ne désespère pas de sortir depuis que la présence de son avocat est devenue obligatoire en cas de garde à vin de plus de 2 Magnums.

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