Pas trop chaud, petite brise, le jasmin de la tonnelle en bout de course balançait ses dernières effluves, un petit train de côtelettes d’agneau de Sisteron est venu stationner sur l’étal de mon boucher, une ratatouille froide que ma fiancée m’a apprise à faire, légume par légume, un roquefort “le vieux berger”, une tomme fraiche de l’arrière-pays, un saint félicien crémeux. Vers midi sont arrivés les autres membres du quintette, chacun ayant bien pris soin d’apporter sa partition favorite. Petits farcis niçois, anchois de Collioure en saumure, dessalés puis noyés dans l’huile d’olive pour finir langoureusement allongés sur une tartine grillée frottée à l’ail et une petite tarte aux fraises de Carros. Mais au moment d’entamer le concert nous nous sommes rendus compte que nous ne savions pas chanter, alors nous avons sifflé.
A noter que ne figurent pas sur la photo quelques retardataires occupées à se rafraichir la frimousse au lavoir, dont Trinquette 2008 de La Petite Baigneuse, Banyuls Réserva de La Tour Vieille, Tout’en Bulles de Gramenon. Et puis tout compte fait je crois que nous avons chanté, car il n’y a aucune raison de ne pas profiter de cette journée pour légalement crier tout l’amour que l’on porte à ses voisins.
lpdg
ben alors, on est en panne ?
philippe
Je finis d’essuyer les verres et je m’y remets, quant à Toto il révise ses notes de dégustation pour vous servir, très prochainement, une de ces fines analyses qui ont tant fait sa réputation.