Synchrobuvologie – Parte Tou

nancy-anniv-lucile-056La deuxième journèe Monsieur Fred me l’avait vendue sur plan :  Diégo vient nous rejoindre puis nous filons en Opel Rekord jusqu’au studio du Guillaume. (REKORD et non Kadett comme je l’avais affirmé dans le premier tôme de cette saga, je tiens à rectifier car je fus vertement tancé par le propriétaire de l’auguste véhicule). Là, je participe en tant que guest tare au roman photo de cette célèbre revue de bandes dessinées. Je dois reconnaitre que cela me fait briller l’égo et qu’il m’arrive un phénomène que l’on pourrait assimilerantoine109 à un vague début d’érection. Retour au bercail, préparation des destriers de métal qui nous transporteront jusqu’au lieu de notre rendez-vous. Equilibrage savant des sacoches, sachant qu’un magnum vaut deux bouteilles et que chaque sacoche a un volume de 3.5 litres, quelle sera la différence de pression des pneus entre l’aller et le retour ? Grâce aux commentaires pendant la traversée cyclopédique de Nancy  je sais, si je me perds, qu’il faut à partir du pâtissier, qui est un des meilleurs, aller tout droit jusqu’au boucher qui est top et fait des saucisses à tomber, rejoindre l’excccccccellent boulanger, de là tu es à deux pas de la maison.nancy-anniv-lucile-090 Nous arrivons comme prévu à la fin du service, Yves est vite rejoint par l’Alex, propriétaire du lieu de perdition l’Echanson, suivi de peu par le couple SCHUELLER, vignerons aux pieds alsaciens à tête méditerranéenne. Et à partir de là Monsieur le Commissaire je ne me souviens plus de tout. Je sais que le premier à avoir dégainé c’est Yves avec un couple de bouteilles slovènes, un blanc, un rouge. Je me souviens que c’était Cotar le nom puisque nous nous sommes demandés s’il s’agissait du célèbre abbé qui se serait reconverti. Ensuite Alex a sorti une vieille cuvèe d’OSTERTAG qu’il nous a faite goûter à l’aveugle. Gérard a dégoupillé ses échantillons du millésime et quelques quilles de riesling. gerard-schueller-083Entre temps Antoine, propriétaire de ce magnifique endroit qu’est  » Au Grand Sérieux », nous avait servi un carpaccio de bÅ“uf pour homme qui m’a bousculé les papilles. Tout ce que j’aime était là dans mon assiette. Le goût et l’odeur, la complexité des arômes et leur persistance, l’aspect, la quantité. Savoir que vous allez vous délecter et longtemps, en plus. J’aime. J’ai rendu mon assiette avec un sans faute, pas une trace. Dire que j’ai aimé cette entrée est peu dire. Deuxième acte : queue et joue de boeuf en cocotte accompagné de légumes croquants, petites pommes de terre nouvelles au beurre, sauce moutarde. Là j’ai tendu l’autre joue.  A cet instant Monsieur le Commissaire je me suis dit qu’il était l’heure de régler nos comptes et j’ai sorti le magnum d’Ultime 2003 d’Yvon, ils n’ont pas fait un pli. Plus nous en buvions, meilleur c’était et à ce jeu le redoutable la-belle-gamelle-101Nancéen n’a pas son pareil. Heureusement la sacoche renfermait une autre surprise, une Sagesse 2001 de Michèle AUBERY qui nous a permis de faire la transition avec le dessert. Antoine nous avait préparé des fraises, mais pas que, avec une pointe de menthe fraiche sur lesquelles Gérard nous a ouvert sa bulle « Naturellement Refusé ». Puis est venue l’heure de nous séparer, mais déjà je savais que ce repas comptait parmi les plus intenses. Antoine, si tu lis ces lignes sache l’étendue de ma gratitude pour ce fabuleux repas, pour renouveler un tel plaisir je serai capable de vilénies.

Juste dis-le !le-grand-serieux085-1

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