Il n’est pas trop tard pour applaudir deux rosés qui nous ont extasiés
cet été, alors qu’ils n’ont rien à voir avec le prototype du rosé sudiste,
et même pas grand chose à voir l’un avec l’autre.
A ma gauche, le Tavel d’Eric Pfifferling,
dont la couleur, déjà, ne joue pas dans la même palette
que le maquilleur de raisins de base,
un rose foncé trouble et troublant venu de nulle part
qui vous allume déjà les papilles à l’avance
avant de les mettre en joie par sa fraîcheur de raisin croquant et pulpeux.
A ma droite, les vignes métissées de Marjorie Gallet
n’ont de rosé que l’état civil qui les inclut de force
dans l’appellation Côtes du Roussillon rosé
alors qu’il faut un oeil attentif pour distinguer
une subtile nuance rosâtre, ce vin étant le résultat
du pressurage direct de 15 cépages blancs, gris et noirs,
provenant d’une même parcelle centenaire
et vinifiés ensemble. Il faudrait plus le considérer
comme un vin blanc,
un grand vin complexe qui, heu…
bon, je ne suis pas Sylvie Augereau,
moi, but I do my best.
invino
Vive le Gard, enfin bien repésenté par notre ambassadeur Tavelois ou Tavelien, Yo no sé…