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Le Quintette de Miles Davis

philippe 24 février 2013 0 comments

Il y a de cela quelques années, Alain Parodi tenait à Valbonne un restaurant un macaron où nous allions nous régaler : Le Cigalon. Ce jour-là, nous étions cinq et, bien installés sur la table ronde au fond de la salle, nous nous délections de produits simples de la région aux cuissons impeccables. Et ce qui n’enlevait rien au plaisir, nous abusions innocemment de sa carte des vins somptueuse, enfin le bonheur, quoi.

Bercés par le quintet de Miles Davis, Pierre eut soudainement l’idée saugrenue d’en énumérer la formation : John Coltrane au sax ténor, Red Garland au piano, Philly Joe Jones à la batterie et Ron Carter à la contrebasse. Grofé qui en a fait avouer plus d’un à Guantanamo grâce à sa pratique de l’engin le reprend à la volée et annonce : “Paul Chambers à la contrebasse, pas Ron Carter!” Pierre n’en démord pas.

L’affaire s’engageait pour le mieux, suffisait de souffler sur les braises. Après qu’ils eussent argumenté en déballant tout le matériel du spécialiste ressorti du coffre de la R16, j’appâte. “Bon écoutez! Puisque vous êtes sûrs tous les deux d’avoir raison, il faut un enjeu!” En chœur: “Pas de problème!”. Je lance mes deux lignes. “Et si le perdant se chargeait des vins ?” D’un côté, rapide calcul des droits d’auteur à rentrer, de l’autre, se souvenir de l’endroit où la chaussette est planquée… “D’accord!” Le repas se prolongea tout en douceur, avec une ou deux jolies bulles. Chacun des trois innocents prenant garde de ne pas accabler le futur perdant par avance et prenant soin de ne pas abuser sur les flacons. Un retour de flamme étant si vite arrivé de nos jours pour des gens comme nous qui ont la fâcheuse tendance d’ouvrir parfois un peu trop rapidement leur bouche. Enfin tout le monde remercia Miles et Pierre, qui pourra toujours se vanter d’avoir incorporé un instant le célébrissime quintet à la fin du concert en interprétant un bref solo de carte bleue.

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philippe

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Afin d'accéder à l'aristocratie épicière, Philippe QUESNOT, alias PQ, suivra des études de grouillot en architecture et béton armé durant environ une quatorzaine d'années entre Paris, Evreux et Nice. Se sentant mûr pour se lancer dans la carrière qu'il a toujours voulu embrasser, il décide de créer, en partenariat avec un de ses anciens collègues, un complexe épicier qui tiendra à la fois du bazar, du foutoir et surtout dans 70m². Ce n'est que sur le tard, après sa rencontre avec Sylvie AUGEREAU et Michel TOLMER qu'il participera à cette magnifique aventure qu'est GLOUGUEULE. Dans un premier temps pressenti pour le Nobel de la Paix, il lui sera préféré qui vous savez. Le consortium tentaculaire de l'industrie du rire ne lui a toujours pas pardonné sa liberté de ton, souvent sarcastique et surtout la subtile alchimie de son humour si fin et léger qu'il sait si facilement mettre en œuvre pour notre plus grand bonheur.

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