Véro

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La maladie, à laquelle elle tenait la dragée haute depuis des années, a emporté notre copine Véro. Ceux qui l’ont connue au Wajda, au Vin de zinc, à l’Échanson sont tristes et révoltés, comme elle, par la brièveté de la vie et se souviennent d’elle, insupportable, géniale, généreuse, hilarante ( qui n’a pas été la cible de ses railleries d’une drôlerie irrésistible, d’une invention verbale sans concurrence qui lui ont valu son surnom, « la Présidente » ? ), libre, exaspérante, courageuse, affranchie.

Véro avait le goût absolu : qu’il s’agisse d’une assiette, d’un verre de vin ou d’un vêtement, le verdict fusait à une vitesse sidérante et il mettait toujours dans le mille. Les blind-tasteurs patentés patinaient encore le nez dans leur verre qu’elle avait déjà trouvé le cépage, l’appellation, le nom du vigneron et le millésime. Au grand énervement de certains… Véro n’avait peur de personne ni de rien, sauf de l’ennui. Qu’elle tenait en respect, des nuits et des nuits à tchatcher, à rigoler et à se foutre de tout le monde. Inimaginable de penser qu’on ne l’entendra plus éclater de rire. Nous pensons très fort à Denise, Thierry et Baptiste.

Les obsèques auront lieu demain jeudi 31 octobre, cérémonie à 15 h à l’église Notre-Dame des Champs (Paris VIe) et inhumation à 16h30 au cimetière de Vaugirard.

5 réponses à “Véro”

  1. louis-antoine Luyt écrit :

    R.I.P.
    Triste nouvelle.

  2. Feuilly Roger écrit :

    Salut camarades,
    Je pourrai dire des choses différentes de Véro, mais vous m’avez devancé. Demain, je serai là et, aujourd’hui, je vais me permettre, de reproduire votre propos sur mon site (www.toutnestquelitresetratures.com). Je l’ai aimée à ma façon… et je l’ai aussi embrassée il n’y a pas si longtemps. C’était une figure de la vie parisienne des bistrots. Un peu alter ego d’un autre monstre des zincs, Bob Giraud. Mais dans sa vie si riche, il ne faut pas oublier Jean-Luc Desrousseaux… période « L’Echanson » rue Daguerre.

  3. isabelle le scarabée écrit :

    Sa grande gueule et son sourire ironique resteront. Je trinque à toi, Véro!

  4. Alexandre Mathieu écrit :

    C’est un morceau du début de « l’histoire » qui disparaît en laissant un grand vide… Je n’oublierai jamais ces éclats de voix et de rire qui meublèrent notre tout nouveau Bistral à l’époque de son ouverture il y a déjà 12 ans, certains dimanches soirs entre passionnés et amoureux qui refaisaient le monde… Ben tiens je crois que la meilleure chose à faire c’est de boire un coup de nature… Salut Véro et à la tienne…

  5. Aline du Bon Manger écrit :

    Une gueule, un physique, une chiante, Véro était unique! Tu vas me manquer…..

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