Archive pour novembre 2017
Mimi, Fifi & Glouglou – Flair
lundi 6 novembre2017
De profundis gustatibus
jeudi 2 novembre2017
Nous avons lu De profundis Gustatibus, petit [mal]traitĂ© de dĂ©gustation d’Olivier Grosjean, alias Olif, eh bien franchement, abyssus abyssum invocat ! Dans cet ouvrage bien dans l’air du temps des bobos buveurs de vins troubles du 11ème arrondissement de Pontarlier, Monsieur Grosjean fait le malin, joue les rebelles. Monsieur Grosjean ne respecte rien. Ni les tasting notes, ni les masters of wine, ni Bob Parker, ni le sponsoring. Ni les jurys, ni les mĂ©dailles, ni les guides. Il se permet mĂŞme des attaques ad hominem contre les plus grands dĂ©gustateurs français que le monde entier nous envie, Messieurs Bettane et Desseauve, c’est vous dire !
Quant Ă la Grande Distribution, bien sĂ»r, elle se voit accusĂ©e de tous les pĂ©chĂ©s : « …quand il s’agit de se dĂ©barrasser Ă grande Ă©chelle de palettes de vins plus ou moins bons, qui permettront de vendre au moins autant de palettes de papier toilette pour torcher cet Ă©coulement diarrhĂ©ique de liquides embouteillĂ©s Ă profusion pour endiguer la fièvre acheteuse des troupeaux de moutons consumĂ©ristes rendus accros aux bonnes notes, coups de cĹ“ur et autres mĂ©dailles distribuĂ©s Ă la louche par des jurĂ©s de pacotille ou des gourous du vin se targuant de leur soi-disant expertise, mais dont l’objectif premier est de fourguer leur propre camelote de papier, parfois glacĂ©, quand il n’est pas rugueux au toucher, ce qui les rend impropres Ă une lecture aux cabinets.«Â
Non omnia possumus omnes Monsieur Grosjean ! Vous croyez peut-ĂŞtre que c’est avec vos producteurs Ă 10 hectos Ă l’hectare que nous allons rĂ©sorber le dĂ©ficit du commerce extĂ©rieur ? C’est bien beau d’idolâtrer Pierre Overnoy ou Alice et Olivier De Moor, mais ces gens-lĂ n’ont rien compris au mass market. Quelle vulgaritĂ© et quel mĂ©pris du peuple ! A contrario, l’auteur de ce « Petit [mal]traitĂ© de dĂ©gustation » ne dĂ©daigne pas les mondanitĂ©s Ă Gevrey-Chambertin ( Ă l’horizontale, vous imaginez la scène… ), il se rince la glotte Ă la RomanĂ©e-Conti ou au PĂ©trus, qu’il recrache d’ailleurs sous prĂ©texte qu’il est bouchonnĂ©. Quand on a la chance de boire du PĂ©trus, Monsieur Grosjean, on l’avale, mĂŞme bouchonnĂ© !
On s’Ă©tonne qu’une maison d’Ă©dition comme l’Epure, qui compte quelques auteurs remarquables, se soit fourvoyĂ©e en publiant ce brĂ»lot ! Errare humanum est…
Les Ă©ditions de l’Ă©pure, 88 pages, 10€