Il y a encore peu, mon enveloppe charnelle fêtait son demi-siècle. A l’occasion de cet évènement exceptionnel, les membres de mon club de fanatiques s’étaient cotisés pour nous offrir, à ma promise et moi-même, un magnifique voyage en Italie avec visites des principales cités marquantes de notre civilisation : Rome, Venise, Florence, Naples, …. Le jour anniversaire parvenu, au vu de la somme réunie, j’ai compris qu’il nous faudrait être raisonnables et recadrer le cœur de cible, en gros c’était deux jours dans un lieu tout proche, ou trois mais vraiment pas très loin. Après de savants calculs, nous avons jeté notre dévolu sur Alba et sa région, sachant que si nous avions de quoi y parvenir, nous n’aurions de la truffe blanche que l’odeur. L’ami Labarde de la Part des Anges nous avait recommandé quelques adresses dont celle de Guiseppe Rinaldi à Barolo. Rendez-vous pris à 11h, nous y étions à l’heure précise. Très jolie maison dominant le cirque des vignes, nous nous sommes installés sur un muret au soleil en l’attendant. Le temps passant je remarquai dans celles-ci un chenillard avec à son volant un personnage qui aurait pu être “Beppe Rinaldi”. Car mon insolent pouvoir de déduction m’avait amené à cette conclusion que le vigneron, qui travaillait à deux pas de cette maison sur une vigne dont un chemin en bout de rang menait directement à celle-ci, pouvait très bien en être le propriétaire ou tout du moins avoir quelque chose à voir avec cette demeure. Futé! Non?
Effectivement une demi-heure plus tard, l’homme au chenillard arrivait avec aux lèvres cette méchante moue du type dont la préoccupation du moment n’est pas de faire goûter à deux touristes français en mal d’authentique. Le début de la dégustation s’effectua au pas de course avec des commentaires limités au strict minimum, jusqu’à ce que nous parvenions à la salle de dégustation où, sur une vieille planche brinquebalante, trônaient une collection de bouteilles vides parmi lesquelles je reconnaissais bon nombre de vignerons amis. C’est au moment précis où je lui énumérais cette liste de noms que nous vîmes apparaitre pour la première fois un sourire sur son visage.
Là se situait le sésame. A partir de cet instant la visite a basculé vers “les amis de mes amis….” Du coup nous avons tout gouté, et au moment de partir, dans le carton il glissa un vieux millésime de Barolo. Et c’est samedi dernier à l’occasion d’un repas avec des amis qui parlaient de l’Italie qu’il me vint l’idée d’ouvrir une bouteille de Barbera d’Alba 2001. Voilà une bouteille magnifique qui nous a subjugués par son équilibre, alliant une belle puissance à un fruit exceptionnel. Elle était déjà vide que nous en parlions encore.
Ah, au fait si vous vous rendez chez Mr Rinaldi Guiseppe de Barolo, souvenez-vous que les noms des vignerons à énumérer ont pour initiales : M.R. – M.L. – A.A. – D.H. – J.F. – J.P.T. – et bien d’autres………
philippe
https://www.glougueule.fr
Afin d'accéder à l'aristocratie épicière, Philippe QUESNOT, alias PQ, suivra des études de grouillot en architecture et béton armé durant environ une quatorzaine d'années entre Paris, Evreux et Nice. Se sentant mûr pour se lancer dans la carrière qu'il a toujours voulu embrasser, il décide de créer, en partenariat avec un de ses anciens collègues, un complexe épicier qui tiendra à la fois du bazar, du foutoir et surtout dans 70m². Ce n'est que sur le tard, après sa rencontre avec Sylvie AUGEREAU et Michel TOLMER qu'il participera à cette magnifique aventure qu'est GLOUGUEULE. Dans un premier temps pressenti pour le Nobel de la Paix, il lui sera préféré qui vous savez. Le consortium tentaculaire de l'industrie du rire ne lui a toujours pas pardonné sa liberté de ton, souvent sarcastique et surtout la subtile alchimie de son humour si fin et léger qu'il sait si facilement mettre en œuvre pour notre plus grand bonheur.
Monica
trop fort le fifi !