La Méthode à Mimi.

29 juillet 2013

 Sachant que le taux d’alcoolémie ne décroit que de 0.1 g/h, comment évaluer son taux précisément? Entre se cramponner au bastingage et s’accrocher à la moquette afin de maintenir son équilibre, combien de verres? Il est urgent de mettre en place des stratagèmes à la hauteur des risques encourus.

De La Seyne sur Mer me sont toujours parvenus des vents porteurs d’innovation. Je suis donc allé m’enquérir auprès de mon guide spiritueux. J’entrechoquai, comme convenu, mes deux magnums afin que le portail s’ouvre.Le Maître m’attendait pensif dans la position du rouleau de lotus.

Sa totale maîtrise du feulement nocturne m’en avait déjà fait mon maître à pioncer, mais cette fois son ingéniosité allait me laisser pantois. Il me dit que ma chance était grande car l’arrivée sur son lit, son canapé, son fauteuil, sa balancelle d’un nouveau compagnon à quatre pattes serait l’occasion pour moi d’appréhender au plus près sa méthode. « Vois-tu, PQ, cette année pour les boxers les noms commencent par la lettre « I ». Tu choisis un nom rare et très difficile à prononcer : Ikéa, non, déjà je n’aime pas ses sculptures. Iléus, mais là c’est une occlusion intestinale ! Ipéca,beurk ! Idem, il ne viendrait qu’au deuxième appel. Iglou, trop facile et j’ai déjà un chat qui s’appelle Glou, et si c’est pour s’entendre chanter : Iglou et Glou! Ils sont des nÔôotres….Non, merci! Non, vraiment, il te faut un nom à la limite du prononçable. Alors, écoute bien, j’ai trouvé « Iskra ». Cela veut dire « étincelle » en russe, c’était un journal de blagues révolutionnaires dirigé par Lénine. Vas-y, essaie de dire « Iskra » distinctement, tu verras que ce n’est pas zaisé. Le chien de Mimi

Là, le plus difficile est fait, il ne te reste plus qu’à équiper ton chien d’un collier muni d’un mousqueton. Maintenant, imagine que tu te rendes par inadvertance chez un de tes amis vignerons et que tu sois contraint de boire afin de lui être agréable. Tu sais pertinemment qu’il risque fort d’y avoir un avis de tempête au moment du retour. Que fais-tu? Hé bien, c’est là que la méthode à Mimi intervient. Car dès en arrivant, tu passes ton trousseau de clés dans le mousqueton du collier d’Iskra, ensuite tu te soumets à tes obligations amicales, donc tu goûtes tous les tonneaux et regoûtes et aussi en bouteille et aussi les grandes bonbonnes en verre et cette chose délicieuse dans ce vieux foudre caché au fond de la cave qui te susurre que le temps de t’installer à l’ombre pour faire de la fumée est venu. La soirée est agréable, les vins à la hauteur de l’instant, le temps se prolonge et au moment de partir, quand l’aube point, tu penses que pour une fois tu as été raisonnable, que ce ne sont pas ces quelques bouteilles que tu as ingurgitées qui ont pu altérer ton incroyable don pour la conduite sportive à l’aveugle. Tu fais le tour de tes poches, repoches et tout à coup tu te souviens que tu as accroché les clés au collier du chien. Après avoir retrouvé son nom tu commences à l’appeler « Ichtra! Extra! Ispra!… » mais de chien, nulle trace car tu prononces mal son nom, et tant que ta bouche sera pâteuse, il en sera ainsi car tu es au delà de la limite admise. Ton chien ne viendra pas. C’est scientifiquement prouvé. Plus tard, en fin d’après-midi, quand ton taux sera repassé sous la barre des 0.5g/l, tu verras qu’il te sera zaisé de prononcer clairement « Iskra! » Et tu pourras enfin rentrer chez toi et me dire « Merci Mimi! »

Sans domicile food, The livre

24 juin 2013

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La boîte à Zoé – la honte 2

19 juin 2013

eau

Moulin Pey-Labrie 2013

10 juin 2013

Comme à chaque fin de printemps, les années impaires, nous allons migrer vers l’Aquitaine. Certain prendra l’autoroute, faisant ainsi grimper soudainement la probabilité de mourir encastré dans une remorque folle remplie jusqu’à la gueule de sculptures monumentales, d’autre transportera, outre ses productions à base de tonneaux recyclés, moult cartons de ticheurtes, polos, tabliers et somptueuses affiches. MPL 2013317

Fronsac, le climat y est favorable aux grands rassemblements et la température idéale pour la dégustation. Une partie de nos vignerons préférés se retrouvera dimanche prochain 16 juin à partir de 10h au Château Moulin Pey-Labrie. Ce sera l’occasion de goûter leur dernier millésime et comme une chance n’arrive jamais seule, vous pourrez aussi venir y admirer la plastique parfaite de Michel Tolmer, qui y exposera ses dernières cuvées, les sculptures de Mimi, notre mannequin et les meubles de Christophe Lorenzoni (225Litres).

Femmes et hommes de Glou profiteront de l’occasion pour renouveler leur garde-robe sur le magnifique stand « Glougueule ».

Dernière minute : Réuni en Assemblée Générale Extraordinaire, le conseil d’administration de Glougueule a réussi à débloquer les fonds nécessaires à la participation exceptionnelle de Rémi Dazin, photographe professionnel, afin de mettre en chantier « Sélections de Groins Nobles », livre rare que déjà toutes les maisons d’éditions ne vont pas tarder à s’arracher. Vous aurez été prévenu, s’il n’y en déjà plus avant qu’il ne soit édité, ne venez pas nous plaindre.

Glougueule, roi de la pub furtive

7 juin 2013

A l’heure où le dernier des crétins fait la une de la presse picole, où une inculte absolue fait le tour des plateaux télé après avoir fait le « beuze » dans une émission pour sous-développés mentaux, tapisser le central de Roland Garros, peinturlurer la pelouse du Stade de France, tatouer le front de Pujadas, tout ça nous aurions pu faire. Mais demander aux frères Antoine-Marie et Jean-Baptiste Arena de nous la glisser discrète dans l’épisode 3 de « La Corse, beauté sauvage* » à la 42ème minute entre les secondes 14 et 16, ça, cela a de la gueule, c’est autre chose.

Pendant plusieurs minutes ils nous parlent, face caméra, de la vigne et de leur passion commune pour leur terroir de Patrimonio, on y voit Jean-Baptiste conduire le tracteur, Jean-Baptiste jeter une feuille dans la benne avec les raisins, Jean-Baptiste chanter avec ses amis, mais rien, nada, pas la moindre présence publicitaire. Pourtant c’eût été facile de leur faire arborer notre logo. A tout ceci nous avons préféré Jean-Baptiste avec un Ticheurte Glougueule noir à quatre pattes entre deux pieds de vigne, image fugace, subliminale, légère, à la limite de l’anonyme, de la pub pour happy fews. Seuls ceux qui nous connaissent nous auront reconnus.Campagne Glougueule 2013 « Glougueule, une autre façon de communiquer »

* de Jean Froment, visible sur Arte+7

Mimi Fifi Glouglou – Passage à vide

27 mai 2013

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Casse-tête

22 mai 2013

adroite

Saluons la naissance d’un nouveau titre de la presse picole

6 mai 2013

PICOLOGIES MAGAZINE

L’arpette

2 mai 2013

 

cave..

 

Une belle paire de Chassagnette

26 avril 2013

Confusion des sens et des mots ou perturbation endocrinienne, j’aurais fortement tendance avec l’avènement de ce printemps à voir le mâle partout. Même si cela ne fait que quelques années que je détourne régulièrement mes vols vers le sud lorsque je croise au large d’Arles, le chaleureux accueil que nous avaient réservé Michel Miailhe et Yoann Tavarés, le jeune sommelier de La Chassagnette, me semblait sans commune mesure avec l’importance qu’ils auraient dû accorder à notre venue.

Velouté d'herbes amères

Ajoutez à cela le fait qu’ils nous faisaient inaugurer la Table de Cuisine et qu’à peine installés une bouteille emmaillotée déversa dans nos verres une jolie bulle au nez floral et frais. C’est au sourire perfide de Yoann, lorsqu’il me dit « Normalement!… Tu devrais trouver! » que j’ai senti comme un vent de conspiration. Cette mise en examen public devant ma fiancée, mon associé et un couple d’amis avait de quoi me tournebouler. J’allais devoir révéler à ma promise, en présence de tiers, que tous ces voyages d’études en terres vigneronnes n’avaient abouti qu’à ce triste constat d’échec : l’amant à table est lamentable.

J’avais beau me triturer le bulbe, rien n’arrivait en surface, nul souvenir, nulle référence vague à laquelle me raccrocher. J’échouais. De même qu’il avait sauvé l’ami Tolmer du lynchage lors de sa précédente venue, Michel finit par me venir en aide en libérant la bouteille de sa chaussette. Une bulle japonaise. Une bulle à base de riz, le Tavarès avait raison, normalement, si j’avais été bon, j’aurais dû me souvenir que deux fois dans ma vie j’avais mis mon nez dans un verre de saké, dont on retrouvait ici les mêmes notes florales et délicates.

Bulles de riz

Vieillir ne me porte pas naturellement vers l’indulgence envers les générations montantes et je comprends mieux pourquoi les vieux finissent seuls avec leur fusil appuyé contre la roue du fauteuil. La suite me donna raison, Yoann, l’insolent, insista et tenta de soumettre à mon indéniable talent de dégustateur quelques belles bouteilles dont j’ai préféré oublier les noms, tant il était aisé de les reconnaitre, m’attachant plus particulièrement à la cuisine où mes grandes capacités d’analyste olfactif ne pouvaient être contestées. Quel régal que ce velouté d’herbes amères… filet de lisette à la nage… légumes croquants… betterave et estragon… salade façon thaï misuna et …., belles asperges … vinaigrette safranée, yaourt de chèvre, roquette sauvage, agneau, carottes ……, poireaux crayons, …piment, citronnelle, etc…. Il me revient le souvenir d’un excellent repas avec en finale, pour garder une belle bouche fraiche, un champagne rosé de La Closerie au mieux de sa forme, tout comme nous. Et que dire du service, sinon qu’outre le fait de régler une douce addition, on se sent chez les Amis, ou presque. Quoiqu’un certain ait la taquinerie à fleur de tire-bouchon. Comment s’appelle-t-il déjà ???