8 novembre 2012
Il ne suffit pas d’élever ses enfants en les perfusant au Tex Avery et aux Monty Python, en les gavant avec du W.C. Fields, en leur bourrant le crane de Gotlib et de Lefred-Thouron, encore faut-il leur rappeler de temps à autre que le dabe a toujours des idées pour égayer ses vieux jours. C’est pourquoi je peux dire avec une belle dose de forfanterie que cette journée du 1er Août fut très agréable. La découverte inopinée d’une enveloppe vide du service des impôts m’inspira tout de suite pour la mise en bouche. Une page Word, je cadre en haut à droite l’adresse de la victime et dessous, hors-champ de la fenêtre, en lettres capitales format maxi un petit message personnel. Je glisserai négligemment la missive dans la boite à lettres en rentrant.
Puis un texto anodin qui se voulait taquin me fournit la matière pour élaborer mon plat principal. Un certain M.T., de Paris XIV, faisait étalage d’un futur repas, dans un certain restaurant que nous affectionnons particulièrement et il me laissait entendre que l’impossibilité dans laquelle je me trouvais de l’y rejoindre ajouterait, sans nul doute, une dimension orgasmique à sa future extase gastronomique.
Un bon plan même s’il a échoué par le passé peut être réutilisé. Ça, j’en étais persuadé, si ma précédente tentative avait failli c’était par l’humain, non par la stratégie. Cette fois, je connaissais un homme dans la place, un allié occasionnel certes, mais dont l’étincelle dans l’œil est comme une assurance tous risques. J’avais la certitude que mon stratagème fonctionnerait. C’est pourquoi une fois rentré du travail, ma douche prise, je me suis installé sous la tonnelle où traînent encore quelques effluves de jasmin, j’ai ouvert un Banyuls 2008 mise tardive du tandem Campadieu-Cantié du Domaine de la Tour Vieille et dans cette fin d’après-midi harassante, je me suis mis à boire lentement mais sûrement cette merveille qui a tôt fait de vous mettre le rouge aux joues. Je baignais délicieusement dans cette langueur d’un début d’ivresse quand j’entendis le résultat du passage à la boite à lettres. De la maison me parvenaient les injures que proférait Lucile, ma fille, à la vue du courrier du trésor public et leur témoignait par avance toute son affection : « Mais qu’est-ce qu’il me veulent encore? Ces enf…! ». Quelques secondes plus tard, je bénéficiai du même traitement : « Oh! le fourbe! Papa il faudra qu’un jour tu payes pour ça! » Il est regrettable que les enfants ne mesurent pas la part d’amour paternel et de tendresse profonde qui réside dans le mot « sucker » au beau milieu d’une page blanche. Pour me faire pardonner je lui ai servi un verre et tous les deux nous avons siroté accompagnés par les cigales.
Quant à notre ami Michel Tolmer, c’est un SMS nocturne qui m’a donné le résultat des courses : »Bravo fum…! T’a réuçi ton cou. Faux dire que j’ai était particulièrement naïffe » Hé oui! Michel ce fut cette fois trop facile. Quand M.T. et ses amis sont arrivés après une bonne heure de cocotte-minute à La Chassagnette, consigne avait été donnée par Michel Mialhe, directeur de salle, à la réceptionniste pour les accueillir chaleureusement mais leur signaler que la réservation était pour le 2 août et non le premier et que : « Vraiment désolé, mais le restaurant est complet!…… »……
Michel Mialhe dut intervenir, les Tolmer’s friends avaient enfilé la cagoule, dressé la croix de bois et, ne pouvant s’attabler, s’apprêtaient à le lyncher. Quel manque de savoir vivre, confondre dîner et amuse-bouche.
Tags : arles, banyuls, christine campadieu, domaine de la tour vieille, gary larson, gotlib, la chassagnette, le sambuc, michel mialhe, michel tolmer, monty python, vincent cantié, wc fields
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30 octobre 2012
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24 octobre 2012
Double exploits scientifiques menés à bien par l’équipe Glougueule. D’une part, PQ notre télépathe maison, apporte la preuve qu’avec beaucoup de travail, l’esprit peut maitriser aisément la matière. D’autre part pour la première fois au monde voici la présentation du premier ticheurte à rayons X. Grâce à Glougueule vous suivez en direct le trajet de tout ce que vous mangez et buvez. Plus de détournement possible. 100% de ce que vous avalez parvient dans l’estomac. Aucune déperdition, plus de fausse route.
Stop Gloumotion / Pouvoirs Magiques par Glougueule
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18 octobre 2012
Rendons à seize ares ce qui est à seize ares : la semaine dernière, nous avons abusivement usurpé l’identité du vrai créateur des salons de soiffure Jean, oui J’la vide. Nous présentons toutes nos excuses au spécialiste mondialement reconnu de la mise en Py.
Tags : Jean Foillard
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16 octobre 2012
Il ne sert à rien d’être une entreprise d’envergure internationale, d’avoir aux quatre coins du monde des correspondants, d’être coté au CAC40, si dans nos régions nous n’avons pas d’antennes pour relayer l’information. Pionnier en la matière, Philippe a participé pour nous à l’émission sur M6 « l’Amour est dans le pré ». Son nom, Bornard, le prédestinait : lâché dans le poulailler, notre héraut a porté bien haut les couleurs de GLOUGUEULE et s’il n’a pas trouvé l’amour dans le pré, il nous a confirmé, si besoin en était, que le plaisir, lui, est dans le verre.
Tags : Bornard, m6, Philippe
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9 octobre 2012
« Didont PQ, tu bosses demain? » …. »Eeeeuh! Non… Pourquoi? » … » Ça te dirait une petite balade en bateau du côté de Porquerolles? ». Cette sollicitude me touchait, cela me faisait plaisir que Mimi ait tout de suite pensé à moi pour aller boire en mer, mais il y avait dans l’intonation un surplus de velours qui me titillait. » Bon! Écoute… Il faudrait que tu viennes avec une carafe et…. six verres. On dit demain 11 h à la capitainerie du port du Lavandou. » Je le soupçonnais à raison; Mimi m’avait déjà fait le coup de la stoppeuse. Je trouvai Mimi derrière la capitainerie et derrière la capitainerie je trouvai un célèbre peintre de la capitale, un architecte haut de gamme et deux vignerons bordelais et bourgueillois.
Le Club des Zincs avait loué ce bateau, parfait pour la voile, mais complétement inadapté à la dégustation en mer. La veille, la table de camping, exténuée, s’était effondrée, entrainant verres, carafe et vieille cuvée de Selosse. D’où l’appel???
En quelques mots, un de ces loups de mer m’expliqua que l’absence de vent ne nous permettrait pas d’entreprendre cette grande course au large envisagée mais que nous jetterions l’ancre dans une crique toute proche en attendant une météo plus favorable à la pratique sportive de la voile. C’est donc au moteur, sous le plomb de ce terrible cagnard varois que nous sommes allés nous tanquer face au Fort de Brégançon.
Les bruits provenant de la cale me chuchotaient qu’une autre activité sportive avait été prévue. Sans qu’aucun ordre ait été donné, dans un bel ensemble, chacun trouva naturellement sa place et sa tâche. Table, planche à découper, saucissons, poutargue, couteaux, tire-bouchon, cigares, coupe-cigares, chalumeau. Je compris que l’heure était venue pour moi d’entrer modestement en scène, en sortant carafe et verres. Ebloui, j’avais face à moi une des formations les plus renommées qui existent. Que ce soit en formation ou en solo, chacun avait laissé son empreinte. Dans tout Paris, bon nombre de lieux de la nuit gardent encore les traces de ce quintet mythique.
Ce furent deux jours de rêve pour un modeste amateur comme moi. J’en profitai pour bien étudier leur technique, décomposer leurs gestes. A ce niveau de perfection, le don et l’inné ne suffisent plus, seul le travail permet d’atteindre ces sommets. Le temps et les circonstances ne les autorisent plus à se produire aussi souvent dans la capitale, mais si vous avez l’occasion d’assister à une de leurs sessions, foncez, c’est un spectacle rare, émouvant et d’une immense beauté formelle.
Tags : anselme selosse, bernard pontonnier, grégoire hubau, le lavandou, michel jean, michel tolmer, pierre breton
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3 octobre 2012
Si pour toi, la soiffure est permanente, GLOUGUEULE te recommande Jean-Louis J’la vide, un garçon-soiffeur qui frise la perfection.
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27 septembre 2012
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