Archive pour la catĂ©gorie ‘Kopin’

Quincavivialité

samedi 27 février2010

Miracle! Des traces de vie ont Ă©tĂ© observĂ©es rĂ©cemment dans le VIème arrondissement parisien, ce territoire que l’on pensait devenu un dĂ©sert humain. Une expĂ©dition rĂ©cente aux confins de la rue Brea en apporte la preuve irrĂ©futable.

Tout commence il y a peu, quand votre serviteur reçoit un appel d’un viticulteur tourangeau,  cĂ©lèbre pour sa capacitĂ© Ă  tirer du cabernet franc des accents mozartiens :  « Toto, on se retrouve chez Fred ce soir pour l’apĂ©ro.  -Ah non, impossible, je suis dĂ©bordĂ© de boulot. Bon, quelle heure? »

Un quart d’heure plus tard, je pousse la porte de la Quincave,  et le taulier m’accueille en me serrant tendrement dans ses bras (deux vertèbres dĂ©mises). Un verre de pĂ©tillant sarthois (et re-sarthois tant qu’il y en a) de Monsieur Jean-pierre Robinot atterrit dans ma main, m’assurant d’emblĂ©e une parfaite ouverture des chakras. Du coup, je pose sur mon environnement un regard plein de confiance, et que vois-je? Une cave, certes, toute tapissĂ©e et rayonnĂ©e de bouteilles aussi aguicheuses les unes que les autres (Fred, ne l’oublions pas, est un pionnier des vins naturels), mais au milieu de cet espace pourtant confinĂ©, notre homme, lassĂ© de ne jamais savoir oĂą poser son verre, a installĂ© ce qu’il faut bien appeler un bar, entourĂ© de tabourets  sur lesquels sont posĂ©s des fesses, dont les propriĂ©taires sont venus, après une journĂ©e de dur labeur, Ă©changer, rigoler, boire des coups.

FRED A RÉINVENTÉ LE BAR A VINS!!! Eurekave! Alleluiave! Ah, il est fort, le bougre, il fallait le faire! Dans un Montparnasse dispensateur de clichĂ©s frelatĂ©s de la bohème modiglianienne, aux brasseries aussi appĂ©tissantes que le salon d’accueil d’un funerarium, voilĂ  qu’on peut se pointer dans une cave, choisir une bouteille, la faire ouvrir pour un modique droit de bouchon et payer un coup Ă  ses voisins. AUXQUELS VOUS AVEZ LE DROIT DE PARLER!!! Attention cependant! Fred est dĂ©jĂ  bien connu de nos services. Cet individu peut dĂ©sorganiser un emploi du temps aussi sĂ»rement que Coach Raymond le jeu de l’Ă©quipe de France. Ne venez pas vous plaindre si vous tombez dans le maelstrom spatio-temporel. Il existe autour du 17 rue Brea un phĂ©nomène de physique gravitationnelle sur lequel calent les plus grands spĂ©cialistes des trous noirs. Einstein, reviens nous expliquer pourquoi chez Fred, la porte marche mieux dans un sens que dans l’autre!

Guillaume LAB, un jeune qui boit l’avenir Ă  pleines dents.

dimanche 7 février2010

MILOU

………Carnet de Vigne………………………….Numbère Tou……………;

vendredi 4 décembre2009

Je me doutais bien que l’on n’y couperait pas. Pour la première Ă©dition, dans l’impossibilitĂ© de nous dĂ©filer, nous nous Ă©tions contentĂ©s de reprendre mot pour mot sa quatrième de couverture ou bien la prĂ©sentation qu’en avait faite un illustre journaliste dont tout le monde a oubliĂ© le nom, enfin je ne sais plus et puis cela n’a pas trop d’importance. Bon toujours est-il que Mademoiselle Sylvie AUGEREAU a sorti son deuxième « aux puces », depuis le temps qu’elle prĂ©texte sa rĂ©daction pour ne commettre aucune ligne dans Glougueule alors que son contrat stipule bien qu’elle est tenue de produire au moins deux articles par an. M’enfin !!! Puisqu’il faut y aller et surtout parce que j’ai perdu le tirage au sort qui dĂ©signait celui qui, de Michel TOLMER ou moi-mĂŞme, devait s’y coller, voilĂ , donc !

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Plus beau que le premier et nettement moins bien que le prochain, notre amie chère, Sylvie AUGEREAU vient de nous gratifier de la deuxième Ă©dition de son, dĂ©jĂ  cĂ©lèbre, « Carnet de Vigne ». Beaucoup l’attendaient. C’est sous des hourrah joyeux qu’elle fut acclamĂ©e par le comitĂ© de Glougueule au grand complet, les yeux embuĂ©s de larmes confraternelles. Ce guide c’est comme qui dirait NoĂ«l avant l’heure, le cĹ“ur se comble de bonheur, la joie touche plus particulièrement Ă  notre paroxysme, nos âmes Ă  l’unisson chantent la mĂ©lodie du bonheur Ă©ternel, les petits n’oiseaux chantent en faisant « cui-cui », les contrĂ´leurs fiscaux en deviennent aimables, Nicolas notre ami. Pour ceux qui se demandent si après l’exceptionnel niveau atteint par la version I, il est encore possible de progresser. Sans l’ombre d’une faribole je l’affirme haut et fort : la bougresse est costaude. La finesse dans l’approche des vins et des vignerons, le subtilement drĂ´le et la dĂ©licatesse rĂ©dactionnelle, ça c’est Sylvie et c’est pas d’la ripopĂ©e. Il est simplement regrettable qu’il soit sorti si tard dans la saison littĂ©raire car, sans aucun doute, il aurait dĂ©crochĂ© quelque chose de largement mĂ©ritĂ©.


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Bon lĂ  je pense que c’est bon, ça suffit ?……… hĂ© ! Michel ! C’est bon lĂ  ? …..Hheeeeein ? ……Ben, t’aurais pu le dire, je m’aurais pas embĂŞtĂ© comme ça !……Ouais, ben ch’t’frais dire qu’la prochaine  fois c’est toi qui t’y colleras,……… P…!   y’a pas d’raison qu’y est qu’moi qui dĂ©rouille !…….. HĂ© ! Il est beau, lui le Pintadore……..Ouais, ben tu vas voir c’que moi j’en fais de ton pinceau! ……..

J’aime beaucoup BOSSÉ.

lundi 26 octobre2009

tonnelles 307Je ne sais ce qui me fait  immanquablement penser Ă  la couleur rouge lorsque j’Ă©voque Catherine et GĂ©rard BOSSÉ. Peut-ĂŞtre cet apĂ©ro au lendemain d’une soirĂ©e passĂ©e dans leur restaurant de l’Ă®le de BĂ©huard, qui s’appelait « Les Tonnelles ». La nature avait retrouvĂ© ses droits et BĂ©huard Ă©tait redevenue une Ă®le. ArrivĂ©s nuitamment, bottĂ©s, par un parcours initiatique qui longeait la Loire en crue, intermède en barque aux plus hautes eaux, majordome et candĂ©labres Ă  l’arrivĂ©e, puis les derniers mètres dans les ruelles sombres pour, soudainement,tonnelles 333 atterrir sur une autre planète faite de lumière et de cris de joie, d’entre-choquements de verres, jusqu’Ă  l’aube.

Lendemain, fin de matinĂ©e, l’entre-deux eaux. Nous avions juste laissĂ© derrière nous le petit-dĂ©jeuner. Grâce Ă  un ciel bleu azur, le soleil de mars nous rĂ´tissait la couenne. Trop tĂ´t pour le dĂ©jeuner, trop tard pour une dernière salve de tartines, alors Monsieur GĂ©rard qui revenait de son matinal marchĂ© dominical, posa sur la table une bourriche d’huĂ®tres, deux Amphibolites de l’ami Jo LANDRON, pain de seigle et beurre. Les lĂ©zards se ranimèrent rapidement, s’ensuivit un brouhaha rĂ©gulĂ© par des « sluuuurp ! » et des « glou! glou! », en Ă©cho quelques sonores « buuuuuuuurp! » attestèrent de la vitalitĂ© de l’assemblĂ©e.

Les niveaux Ă©tant refaits, une nonchalance semi-digestive s’installa. Et c’est Ă  cet instant qu’intervient le rouge, la couleur rouge. GĂ©rard proposa de goĂ»ter en toute simplicitĂ© Le Bourg 2003 du Clos Rougeard. Nous le bĂ»mes pour le plaisir, juste et uniquement pour le plaisir. Pas d’idĂ©e d’association mets et vins, pas de « cela aurait Ă©tĂ© meilleur ouvert 2h avant ! » Non, comme ça, un beau dimanche de mars 2007. Et puis il y a eu la deuxième bouteille, comme toutes les deuxièmes fois c’est la meilleure. C’est l’effet qui s’coue! DĂ©cidĂ©ment, Monsieur GĂ©rard, c’est la classe intĂ©grale !

Patron, allez ! Un autre coup de rouge !

Il y a quelques jours, mon GPS interne m’a menĂ© sur les bords de Loire en compagnie d’un de mes associĂ©s, l’autre travaillant d’arrache-pied Ă  la rĂ©daction de son article semestriel. Treize heures, Catherine nous a rĂ©servĂ© une table pour amoureux au plus près des cuisines,

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le temps que nos postĂ©rieurs impriment leurs augustes empreintes dans les fauteuils, un verre de « Calligrammes 2006 » d’Eric NICOLAS Ă  parfaite tempĂ©rature nous attend. Saumon confit et coulis de piment doux, Nage de coquillages, huĂ®tre et homard. DĂ©cidĂ©ment cette rĂ©gion me plaĂ®t de plus en plus. LĂ , petite pause philosophique, nous discutons de l’influence des vins naturels dans l’oeuvre de Melle AUGEREAU. Soif, ça donne soif ces pensĂ©es profondes. Heureusement Catherine pourvoit Ă  nos besoins vitaux.

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Un Anjou Villages 2003 de Patrick BAUDOUIN pour accompagner cette belle pièce de viande rouge qu’est l’Angus, bĹ“uf Ă©cossais d’Aberdeen et fricassĂ©e de girolles. Tendre et goĂ»teux Ă  souhait, nous prolongeons la mastication au maximum afin d’en extraire tous les sucs. En fin de service, GĂ©rard nous rejoint et peut constater Ă´ combien nous apprĂ©cions sa cuisine. Pas besoin de lave-vaisselle, les assiettes sont rendues prĂŞtes pour le service suivant sans passer par la case lavage. Aller chez Catherine et GĂ©rard ce n’est pas aller au restaurant, c’est comme se rendre chez des amis que l’on a plaisir Ă  revoir.

Et puis lui et moi possĂ©dons sur nos beaux visages d’Ă©phèbes quinquagĂ©naires ces cartes que la vie a dessinĂ© au feutre rouge et qui retracent nos parcours chez nos amis vignerons et cuisiniers et que nous portons, face au monde ignare, comme autant de mĂ©dailles. « Allonz’enfants d’la patrie, taratata, taraaaaaaaaaatata !!!!…….. » Et puis j’aime aussi le cĂ´tĂ© taquin du BOSSÉ. A l’annonce par Michel TOLMER d’une Ă©ventuelle installation de ma fiancĂ©e et moi-mĂŞme, entre Saumur et Angers, il a regardĂ© le ciel et s’est demandĂ© si c’Ă©tait vraiment une bonne nouvelle. Pour adoucir ma peine profonde il a proposĂ© de me cautĂ©riser la plaie au Morgon 2006 de CHAMONARD. Eh bien, en effet rien de tel que le gamay pour finir un repas en pente douce. Du fruit rouge et de la gouleyance.

Connaissez-vous la fin de « Sacré Grâal » des Monthy Python ? Cette fin en eau de boudin qui perturbe.

Eh bien lĂ  c’est un peu pareil. J’avais rĂ©digĂ© un texte drĂ´le et subtil pour clore en beautĂ© cet article merveilleux entièrement dĂ©diĂ© Ă  l’amitiĂ© que nous portons, Michel et moi, Ă  Catherine et GĂ©rard. Que son amour du rouge remonte aux alentours de mai 1968, mais tout ça lĂ©ger. Eh bien NON! Le comitĂ© de lecture a trouvĂ© Ă  redire, je n’ose mĂŞme pas Ă©voquer ce que le Choletais avait proposĂ© pour faire mieux. Comme si c’Ă©tait possible.

« Messieurs les censeurs, bonsoir ! »

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Une Ile

9 Rue Max RICHARD

49100 Angers

TĂ©l : 02 41 19 14 48

Et les oreilles aussi

lundi 19 octobre2009

Pour le plaisir chacun a sa voix, mais pour en rester aux canaux historiques j’ai un ami qui me ravit sans charres. Auparavant j’avais un dealer patentĂ© qui me livrait en avion des câbles d’argent et me sussurait que j’avais l’ouĂŻe la plus fine Ă  l’Ouest du PĂ©cos.Mimetism 222 J’engloutissais de jolies sommes pour un piètre rĂ©sultat. Puis un jour j’ai rencontrĂ© Euterpe, ou son reprĂ©sentant local pour ĂŞtre plus exact, je ne l’avais pas imaginĂ© petit, cheveux blancs, d’origine guadeloupĂ©enne avec des yeux pleins de malice. Le fait qu’il ne livrait pas Ă  domicile m’a rassurĂ©. AprĂ©s, alors lĂ  c’est une autre histoire. Un jour j’ai entendu une paire de Vecteur Spec III drivĂ©e par une Ă©lectronique hors normes, j’Ă©tais abasourdi. Comme pour les grands vins, il y avait tout. La prĂ©cision de la scène sonore, la puretĂ© des aigus, le soyeux des mĂ©diums et l’intensitĂ© contenue des graves. LĂ  je me suis dit c’est CE son que je veux. J’ai d’abord trouvĂ© les enceintes en occasion et ce n’est que le jour oĂą William ANDREA m’a dupliquĂ© son système personnel que j’ai retrouvĂ© CE fameux son. Depuis j’ai virĂ© les câbles de chez Van Cleef & Arpels et je n’ai plus rien achetĂ© ailleurs que chez lui. Mimetism 223Je ne lis plus de revues spĂ©cialisĂ©es, juste j’Ă©coute la musique. Je pense Ă  tous ceux qui errent dans la sphère des vins prĂ©fabriquĂ©s, ignorants qu’ils sont du monde des vins naturels, eh bien il en est de mĂŞme pour le son. Ceux qui pensent Ă©couter de la musique avec leur « tout’en un » de chez Sony, ou pire de Bang & Olufsen sont Ă  des annĂ©es lumières de ce qu’ils Ă©prouveraient sur un système de chez William ANDREA. Toujours le parallèle avec le vin, bien sĂ»r cela a un prix mais on a qu’une vie, une paire d’oreilles et Ă  la fin il n’y a pas de touche « rewind ». Faites-vous plaisir dĂ©s maintenant pour les FĂŞtes de la Toussaint et profitez des derniers systèmes que W.ANDREA vend Ă  prix trĂ©s rĂ©duits. Il cède l’ampli et la platine CD Ă  1000€ l’unitĂ© + port au lieu de 6600€ la paire dans le commerce. Dix paires de ces magnifiques boucles d’oreilles sont Ă  la vente, pas une de plus.

Pour tous renseignements complémentaires adressez-vous directement à lui au : 05 62 64 01 43 aux heures où un honnête homme travaille.

Visite de contrĂ´le

vendredi 3 juillet2009

Comme souvent dans ce genre d’affaire, tout est parti d’une dĂ©nonciation. mimi-06-09-1Il nous avait Ă©tĂ© rapportĂ© que Mimi n’Ă©tait pas l’auteur des taches relevĂ©es sur ses ticheurtes, qu’il les faisait prĂ©tacher dans un pays d’asie du sud-est par de la main d’oeuvre sous-qualifiĂ©e, payĂ©e au lance-pierre. Sachant qu’il exposerait ses sculptures au Salon du Chateau Moulin Pey-Labrie nous nous sommes rendus incognito Ă  Fronsac. mimi-06-09-2Quelques renseignements glanĂ©s de ci, de lĂ  et surtout notre arrivĂ©e surprise, en pleine installation, nous ont permis de constater de visu le cĂ´tĂ© infondĂ© de ces assertions ignominieuses. Nous pouvons l’affirmer, sans l’ombre d’un doute, Mimi est bien l’auteur de ses bougnettes.

Pour faire ce que de droit.

Glougueuland le 03 07  2009

Scandale Ă  Chateau Moulin Pey-Labrie

samedi 27 juin2009

Je savais qu’il ne fallait pas trop trainer, l’Ă©vĂ©nement Ă©tant d’importance nous retrouverions toute la fine fleur de la vinothĂ©rapie naturelle. En 2007 GrĂ©goire et BĂ©nĂ©dicte m’avaient rĂ©servĂ© une des chambres les plus recherchĂ©es, Ă  deux pas de la dĂ©gustation, le soir venu carrĂ©ment sur la piste de danse. Des malfaisants ont colportĂ© qu’il s’agissait plutĂ´t d’une volontĂ© de m’Ă©loigner afin que les autres puissent dormir, qu’il ne fallait pas prolonger les dĂ©cibels qui font se trĂ©mousser par ceux qui empĂŞchent de se reposer. pey-labrie-111Je rappellerai que le seul document en leur possession sur lequel figure le vague chiffre de 85 quelque chose date de plusieurs annĂ©es et qu’aucun lien formel entre cet homonyme parfait et moi n’a pu ĂŞtre Ă©tabli. Toujours est-il que lorsque j’ai voulu rĂ©intĂ©grer cette chambre samedi dernier, celle-ci Ă©tait occupĂ©e. Renseignements pris il se serait agi d’un certain Vincent CANTIE, vigneron copropriĂ©taire du Domaine de la Tour Vieille Ă  Collioures.chateau-moulin-pey-labrie-2009-016 Ses cheveux blancs ont plaidĂ© pour lui, je me suis dit qu’il n’aurait pas Ă©tĂ© chrĂ©tien de dĂ©placer ce vieux monsieur qui avait dĂ©jĂ  pris ses repères pour les nuits Ă  venir. Trois jours Ă  le cotoyer m’auront appris Ă  mieux le connaitre, tout d’abord qu’il Ă©tait plus jeune que moi de deux ans (j’oublie trop souvent que la nature m’a dĂ´tĂ© d’un physique avantageux), sa compagnie s’est rĂ©vĂ©lĂ©e fort agrĂ©able particulièrement Ă  l’heure du cigare quand il nous fit dĂ©guster ses excellents banyuls. J’en vins mĂŞme Ă  regretter la sĂ©paration. Et c’est Ă  cet instant que j’ai compris pourquoi je n’avais aucune chance dĂ©s le dĂ©part de rĂ©cupĂ©rer cette chambre, sur son gilet Ă©taient brodĂ©es ses armoiries sur lesquelles j’ai pu lire sa devise « CANTIE t’y restes ».

De la bougnette condidérée comme un art majeur.

jeudi 18 juin2009

13-06-2009-0041Une rĂ©cente visite chez Mimi, notre mannequin vedette, m’a permis de constater Ă  quel point cet homme remarquable maitrisait l’art du camouflage. Installez-vous en bout de table, Ă  l’affĂ»t, et rapidement vous le verrez disparaitre dans le paysage culinaire. Justement ce jour là  il nous avait mitonnĂ© sardines Ă  l’escabèche et une 13-06-2009-013daube de poulpe, animal marin qui, Ă  son image, possède cette capacitĂ© Ă  se fondre dans le dĂ©cor. Il avait choisi son polo prĂ©fĂ©rĂ© « Tu peux r’boire », choix judicieux, accord parfait tonal avec sa couperose Made in Normandie. On prĂ©parera la surface dès l’apĂ©ritif avec une sous couche de vin effervescent, puis une première couche de sauce, trĂ©s importante car fondatrice et seule garantie pour la stabilitĂ© dans le temps des vraies taches, ensuite on alternera par quantitĂ©s, si possible, Ă©gales liquides et solides. Et, Ă  l’image des Stradivarius, le secret de la patine rĂ©sidera 13-06-2009-027entiĂ©rement dans la qualitĂ© des cigares dont on prendra soin d’en bien rĂ©partir les cendres sur les zones Ă  lustrer.13-06-2009-029 On fixera le tout Ă  la bave de boxer, seule reconnue par la facultĂ©. Mais le seul signe qui vous permettra de passer pour un expert, la signature de Mimi, le secret gĂ©nial qui le rattachera Ă  tout jamais Ă  l’histoire universelle de la bougnette c’est la goutte de Calvados qui donne cette touche inimitable, ce lĂ©ger fumet qui le distingue des autres productions, mineures pour la plupart. Longue vie Ă  toi, Mimi, notre InĂ©s de la Fressange, Ă  nous.

Synchrobuvologie – Parte Tou

dimanche 14 juin2009

nancy-anniv-lucile-056La deuxième journèe Monsieur Fred me l’avait vendue sur plan :  DiĂ©go vient nous rejoindre puis nous filons en Opel Rekord jusqu’au studio du Guillaume. (REKORD et non Kadett comme je l’avais affirmĂ© dans le premier tĂ´me de cette saga, je tiens Ă  rectifier car je fus vertement tancĂ© par le propriĂ©taire de l’auguste vĂ©hicule). LĂ , je participe en tant que guest tare au roman photo de cette cĂ©lèbre revue de bandes dessinĂ©es. Je dois reconnaitre que cela me fait briller l’Ă©go et qu’il m’arrive un phĂ©nomène que l’on pourrait assimilerantoine109 Ă  un vague dĂ©but d’Ă©rection. Retour au bercail, prĂ©paration des destriers de mĂ©tal qui nous transporteront jusqu’au lieu de notre rendez-vous. Equilibrage savant des sacoches, sachant qu’un magnum vaut deux bouteilles et que chaque sacoche a un volume de 3.5 litres, quelle sera la diffĂ©rence de pression des pneus entre l’aller et le retour ? Grâce aux commentaires pendant la traversĂ©e cyclopĂ©dique de Nancy  je sais, si je me perds, qu’il faut Ă  partir du pâtissier, qui est un des meilleurs, aller tout droit jusqu’au boucher qui est top et fait des saucisses Ă  tomber, rejoindre l’excccccccellent boulanger, de lĂ  tu es Ă  deux pas de la maison.nancy-anniv-lucile-090 Nous arrivons comme prĂ©vu Ă  la fin du service, Yves est vite rejoint par l’Alex, propriĂ©taire du lieu de perdition l’Echanson, suivi de peu par le couple SCHUELLER, vignerons aux pieds alsaciens Ă  tĂŞte mĂ©diterranĂ©enne. Et Ă  partir de lĂ  Monsieur le Commissaire je ne me souviens plus de tout. Je sais que le premier Ă  avoir dĂ©gainĂ© c’est Yves avec un couple de bouteilles slovènes, un blanc, un rouge. Je me souviens que c’Ă©tait Cotar le nom puisque nous nous sommes demandĂ©s s’il s’agissait du cĂ©lèbre abbĂ© qui se serait reconverti. Ensuite Alex a sorti une vieille cuvèe d’OSTERTAG qu’il nous a faite goĂ»ter Ă  l’aveugle. GĂ©rard a dĂ©goupillĂ© ses Ă©chantillons du millĂ©sime et quelques quilles de riesling. gerard-schueller-083Entre temps Antoine, propriĂ©taire de ce magnifique endroit qu’est  » Au Grand SĂ©rieux », nous avait servi un carpaccio de bĹ“uf pour homme qui m’a bousculĂ© les papilles. Tout ce que j’aime Ă©tait lĂ  dans mon assiette. Le goĂ»t et l’odeur, la complexitĂ© des arĂ´mes et leur persistance, l’aspect, la quantitĂ©. Savoir que vous allez vous dĂ©lecter et longtemps, en plus. J’aime. J’ai rendu mon assiette avec un sans faute, pas une trace. Dire que j’ai aimĂ© cette entrĂ©e est peu dire. Deuxième acte : queue et joue de boeuf en cocotte accompagnĂ© de lĂ©gumes croquants, petites pommes de terre nouvelles au beurre, sauce moutarde. LĂ  j’ai tendu l’autre joue.  A cet instant Monsieur le Commissaire je me suis dit qu’il Ă©tait l’heure de rĂ©gler nos comptes et j’ai sorti le magnum d’Ultime 2003 d’Yvon, ils n’ont pas fait un pli. Plus nous en buvions, meilleur c’Ă©tait et Ă  ce jeu le redoutable la-belle-gamelle-101NancĂ©en n’a pas son pareil. Heureusement la sacoche renfermait une autre surprise, une Sagesse 2001 de Michèle AUBERY qui nous a permis de faire la transition avec le dessert. Antoine nous avait prĂ©parĂ© des fraises, mais pas que, avec une pointe de menthe fraiche sur lesquelles GĂ©rard nous a ouvert sa bulle « Naturellement Refusé ». Puis est venue l’heure de nous sĂ©parer, mais dĂ©jĂ  je savais que ce repas comptait parmi les plus intenses. Antoine, si tu lis ces lignes sache l’Ă©tendue de ma gratitude pour ce fabuleux repas, pour renouveler un tel plaisir je serai capable de vilĂ©nies.

Juste dis-le !le-grand-serieux085-1

Le Jeu de Quilles

vendredi 22 mai2009

benoit-jeu-de-quilles-375-2Jacques LACARRIERE rappelait ce souvenir. En sortant de l’Ă©cole, il passait Ă  la boutique de son père et tous deux, main dans la main, traversaient la place du village pour rentrer dĂ©jeuner. Un jour, au douzième coup de cloche son père Ă©mit un magnifique pet sonore et lui dit : « Tu vois mon fils, Dieu et moi sommes Ă  l’unisson! ». Et bien, il en Ă©tait de mĂŞme ce jour-lĂ . Michel TOLMER et moi, dirigĂ©s par nos estomacs, portions nos pas vers sa nouvelle bonne dernière adresse : Le Jeu de Quilles au 45 de la Rue Boulard dans le XIVeme  tĂ©l : 01 53 90 76 22. descombes-georges-381-2(En cas de famine rien ne vaut la truffe d’un faux maigre pour vous mener lĂ  oĂą il faut.) A peine avions-nous poussĂ© la porte que soudain nous vimes dĂ©filer devant nos pauvres yeux horrifiĂ©s les images de notre future et proche dĂ©chĂ©ance. LĂ , joviaux et hilares se tenaient Georges DESCOMBES et Jean-Baptiste ARENA, le coude greffĂ© au comptoir, attendant qu’une table se libère. arena-jean-baptite-392-6N’Ă©coutant que notre courage, nous dĂ©cidâmes de leur tenir compagnie. Romuald coupa quelques tranches de jambon et Ă  la fin du service sortit les fonds de casseroles, quelques flacons de bonne facture dont un excellent « Les Longues Vignes » de Chaussard et Gaubicher, puis plus tard, mais bien après, vint l’heure de nous sĂ©parer. 1969, deux astronautes : Armstrong et Aldrin se rencontrent sur la Lune. 40 ans plus tard, 2009, nous tombons par hasard sur nos camarades au Jeu de Quilles. Parfois ces percussions de l’espace temps me glacent les sangs. Brrrrr!