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Comme en 40.

mercredi 9 novembre2011

Suite à l’immense succès remporté par la pétition pour soutenir notre ami Olivier Cousin, nous nous apprêtons à contacter le service des fraudes afin d’obtenir en avant-première la liste des vignerons qu’ils ont dans le collimateur.

« Si tu as remarqué prés de chez toi un vigneron qui traine dans les vignes avec son cheval ou une bande de tristes drilles en septembre-octobre, dont la réputation du vin est d’être frais, gouleyant, que tu le bois avec plaisir, qui ne te laisse pas l’impression d’avoir dormi avec un casque, tu peux nous transmettre anonymement son nom et son adresse soit par téléphone à partir d’une cabine publique, soit par pigeon voyageur, auquel cas l’animal devra être sacrifié pour plus de sécurité. (Les petits pois frais pourront être expédiés séparément, ceci étant même recommandé car contrairement à l’hirondelle africaine ce volatile ne tolère aucune surcharge, sauf peut-être en soute mais là il faudrait vérifier sa capacité stomacale).

Nous devons gagner ce temps sur la concurrence qui nous permettra de devenir à court terme le site incontournable des pétitions, car c’est un fait indéniable, depuis ce soutien Glougueule a triplé le nombre de ses visiteurs. En attendant les premiers noms, nous nous proposons de ne pas abandonner la famille et apportons dès maintenant notre aide à Albert Frère, Bernard Père, François Loncle, Henri Maire sans oublier ce cher vieil Oncle Ben’s et Thierry Germain, l’autre cousin.

Dimanche 6 novembre 19h09, je viens de consulter Google Analytics, plus de 10000 visites en un mois. La descente sera terrible, pourrons-nous supporter le retour à l’anonymat? Ne serait-il pas salutaire pour notre santé mentale d’envoyer dès maintenant un petit courrier à nos amis douaniers?

Recherche : stock de lettres pré-découpées, même usagées. Adressez proposition à www.glougueule.fr qui fera suivre. Annonce sérieuse, photo retournée à la première rencontre, certificat médical et test V.I.H. exigés.

Pour une radicalisation du journalisme d’investigation

jeudi 22 septembre2011

Parmi les livres que je n’ai pas lus, « Le quai de Ouistreham » de Florence Aubenas est sans nul doute celui qui m’a le plus marqué. Avec courage, cette journaliste aborde les problèmes du chômage et des sans-emplois à la recherche de toute activité pour survivre.

Cette difficile expérience, ma fiancée et moi l’avons vécue récemment à Ste Radegonde des Pommiers. Aux aurores, dès 8h30, nous étions à pied d’œuvre. Le patron avec des abdominaux à bascule, dont le nom me rappelle un ancien humoriste de la télévision,  nous donne les consignes à respecter. Habilement grimés, nous nous fondons parmi la douzaine de vendangeurs. Quinze rangs de sauvignon pour quatorze vendangeurs, je me propose au poste de compteur de rangs. Malheureusement ce poste n’existe pas encore (en parler à Bruxelles).

La compagne du chef m’entaille profondément le doigt à l’aide d’un de ces outils maudits appelés sécateur – voir photo – j’envisage un instant une action en justice et un rapatriement sanitaire (renforcer la législation sur les conditions de travail des saisonniers itinérants nés au Sénégal)  Après deux heures d’un travail infernal et dangereux entrecoupé de longues pauses forcées dues à une pluie fine et cinglante, nous regagnons le chai, où l’on retrouve le chef accaparé par son travail : surveiller le jus qui coule du pressoir. « Alors Monkéno çataplu ? » me lance-t-il quand nous parvenons à sa hauteur. Angèle, ma promise, pense qu’il nous a reconnus, ce dont je la dissuade. Il a dit « Monkéno » et non « Kéno », c’est bien qu’il y a erreur sur la personne.

Il est midi, notre expérience touche à sa fin, le sentiment du devoir accompli prédomine. Il me semble que nous avons bien investigué et que dorénavant, nous pourrons lors de nos soirées diapositives ajouter fièrement ce thème des vendanges à la liste déjà longue des conversations à aborder avec nos amis. « Ah au fait! Le nom de ce vigneron dont l’homonyme passait à la télévision, ce n’est ni Jacques Martin, ni Jean Roucas,  ni Collaro… Oui c’est ça ! Nicolas Reau ! »

Clos des Treilles – 1 Rue Pompois – Ste Radegonde des Pommiers –  Tel : 05 49 67 77 08