Articles avec le tag ‘pierre breton’

Les dessus de Table. La Galerie du Miam

mardi 16 avril2013

Il ne suffit pas de stocker la matière, multiplier les repas, en amonceler les photos, encore faut-il avoir du goût, et franchement ce n’était pas gagné. (suite…)

Maudit Dick ou de l’importance d’un jeu de quilles

mardi 12 février2013

La mésaventure survenue au courageux Jean-Pierre Dick lors du récent Vendée Globe lui a valu le respect général. Réussir à ramener son bateau et franchir la ligne d’arrivée en 4ème position malgré la perte d’une quille est un authentique exploit.

Cependant, à Glougueule, cet incident nous a interpellés. Comment peut-on être assez léger pour s’embarquer pour un tour du monde avec UNE SEULE QUILLE ?!!! À ce niveau de la compétition, une telle impréparation est stupéfiante ! Jamais évidemment nous n’oserions donner des leçons à de grands navigateurs capables de défier le Cap Horn, mais enfin, nous, pour une simple balade en mer du côté de Porquerolles ou Brégançon en compagnie de Ponpon et Mimi, JAMAIS il ne nous viendrait à l’idée d’embarquer sans un jeu de quilles complet. En mer, tout peut arriver et Monsieur P.B., notre responsable de l’avitaillement, ne plaisante pas avec la sécurité.

Pfff… Les gens sont d’une imprudence ! Et après, ils s’étonnent !

Le Club des Zincs fait du bateau

mardi 9 octobre2012

« Didont PQ, tu bosses demain? » …. »Eeeeuh! Non… Pourquoi? » … » Ça te dirait une petite balade en bateau du côté de Porquerolles? ». Cette sollicitude me touchait, cela me faisait plaisir que Mimi ait tout de suite pensé à moi pour aller boire en mer, mais il y avait dans l’intonation un surplus de velours qui me titillait. » Bon! Écoute… Il faudrait que tu viennes avec une carafe et…. six verres. On dit demain 11 h à la capitainerie du port du Lavandou. » Je le soupçonnais à raison; Mimi m’avait déjà fait le coup de la stoppeuse. Je trouvai Mimi derrière la capitainerie et derrière la capitainerie je trouvai un célèbre peintre de la capitale, un architecte haut de gamme et deux vignerons bordelais et bourgueillois.

Le Club des Zincs avait loué ce bateau, parfait pour la voile, mais complétement inadapté à la dégustation en mer. La veille, la table de camping, exténuée, s’était effondrée, entrainant verres, carafe et vieille cuvée de Selosse. D’où l’appel???

En quelques mots, un de ces loups de mer m’expliqua que l’absence de vent ne nous permettrait pas d’entreprendre cette grande course au large envisagée mais que nous jetterions l’ancre dans une crique toute proche en attendant une météo plus favorable à la pratique sportive de la voile. C’est donc au moteur, sous le plomb de ce terrible cagnard varois que nous sommes allés nous tanquer face au Fort de Brégançon.

Les bruits provenant de la cale me chuchotaient qu’une autre activité sportive avait été prévue. Sans qu’aucun ordre ait été donné, dans un bel ensemble, chacun trouva naturellement sa place et sa tâche. Table, planche à découper, saucissons, poutargue, couteaux, tire-bouchon, cigares, coupe-cigares, chalumeau. Je compris que l’heure était venue pour moi d’entrer modestement en scène, en sortant carafe et verres. Ebloui, j’avais face à moi une des formations les plus renommées qui existent. Que ce soit en formation ou en solo, chacun avait laissé son empreinte. Dans tout Paris, bon nombre de lieux de la nuit gardent encore les traces de ce quintet mythique.

Ce furent deux jours de rêve pour un modeste amateur comme moi. J’en profitai pour bien étudier leur technique, décomposer leurs gestes. A ce niveau de perfection, le don et l’inné ne suffisent plus, seul le travail permet d’atteindre ces sommets. Le temps et les circonstances ne les autorisent plus à se produire aussi souvent dans la capitale, mais si vous avez l’occasion d’assister à une de leurs sessions, foncez, c’est un spectacle rare, émouvant et d’une immense beauté formelle.